À la suite des protestations qui ont éclaté dans plusieurs villes du Royaume, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a pointé du doigt le comportement « humiliant et inapproprié » de certains membres des forces de l'ordre envers des journalistes. L'organisation annonce la préparation d'un rapport détaillé sur ces incidents. Dans un communiqué publié mardi 30 septembre, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) affirme avoir observé, à travers des vidéos, des photos ainsi que des témoignages et plaintes de journalistes, des cas d'entraves et de mauvais traitements lors de la couverture médiatique des récentes manifestations.
Selon le syndicat, plusieurs reporters et photographes auraient été victimes de tentatives d'arrachage de leurs caméras, de bousculades excessives ou encore de pressions pour interrompre des interviews. La SNPM condamne fermement ces pratiques, tout en saluant l'intervention d'« éléments responsables » parmi les forces de l'ordre, qui ont contribué à calmer les tensions et à empêcher la situation de dégénérer.
L'organisation précise qu'elle suit le dossier de près et qu'elle procède actuellement à la collecte et à la documentation de toutes les données relatives aux entraves subies par les journalistes. Un rapport complet sera rendu public une fois ce travail achevé.
Le syndicat rappelle par ailleurs que les relations entre la presse et les forces de l'ordre lors des manifestations se sont globalement caractérisées par un respect mutuel, permettant aux journalistes d'exercer leur mission et aux agents de distinguer clairement les professionnels des participants. La SNPM rappelle à ce titre qu'elle avait déjà pris l'initiative d'organiser une rencontre avec la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) afin de structurer ce rapport et prévenir les incidents.
In fine, la SNPM appelle les journalistes à respecter les règles de professionnalisme et d'éthique dans leur travail de terrain, tout en exhortant les autorités publiques à mettre fin aux comportements illégaux de certains de leurs agents à l'encontre des professionnels de l'information.