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Arabie-Saoudite / Yémen: Poursuite de l'opération « Tempête de décisive »
Publié dans L'opinion le 28 - 03 - 2015

La coalition menée par l'Arabie saoudite a lancé dans la nuit du jeudi au vendredi de nouvelles frappes au Yémen contre les milices des Houhtis, au deuxième jour de l'opération militaire de la coalition arabe baptisée « Tempête décisive».
Vingt-quatre heures après le lancement d'une opération militaire menée par l'Arabie saoudite contre les rebelles Houthis au Yémen, les raids aériens ont repris. Après une accalmie dans la journée, des tirs de la défense anti-aérienne ont retenti, jeudi 26 mars, à Sanaa, la capitale, en réponse à ce que des témoins ont décrit comme des bombardements de la coalition contre une base à Al-Istiqbal, à l'entrée ouest de la ville.
Des habitants ont également rapporté que des frappes avaient visé la base militaire d'Al-Samaa, au nord de Sanaa, utilisée par des unités de l'armée qui prendraient leurs ordres de leur ancien commandant, Ahmed Ali Saleh, le fils d'Ali Abdallah Saleh, l'ex-président poussé en 2012 au départ après trente-trois ans de pouvoir. Il est aujourd'hui accusé de s'être allié avec les rebelles chiites, combattant avec des unités de l'armée qui lui sont restées fidèles.
De nouvelles frappes aériennes ont également visé, jeudi 26 mars au soir, des bases militaires tenues par les rebelles chiites dans la ville de Taëz. Outre les pays du Golfe, hormis le sultanat d'Oman, l'opération mobilise également l'Égypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc, selon Riyad. Dans le sud du pays, un secteur où les rebelles chiites et leurs alliés tentent de progresser pour étendre leur zone d'influence, la base aérienne d'Al-Anad a été la cible de deux raids aériens, selon des sources militaires. Elle avait été prise par les rebelles mercredi. Plus au sud, des forces loyales au président Hadi ont repris ce jeudi l'aéroport d'Aden, qui était passé sous le contrôle des forces anti-gouvernementales la veille. Ces dernières ont ensuite abandonné leur base à Aden, livrée aux pilleurs qui se sont rués sur des stocks d'armes, selon une source militaire.
Un autre raid a visé une base des forces spéciales alliées aux Houthis à Qatabah, à 120 km au nord d'Aden, la principale ville du sud du Yémen, d'après des habitants du secteur. Des avions de combat ont également été vus dans le ciel d'Abyane, à l'est d'Aden, où la base militaire d'Al-Majd serait aux mains de pro-Houthis. "A ce stade, il n'y a pas de projet d'engagement des forces terrestres mais si la nécessité s'en fait sentir, les forces terrestres saoudiennes et celles de ses amis sont prêtes et repousseront toute agression", a déclaré jeudi soir le général Ahmed Asseri, porte-parole des opérations militaires.
La DCA Houthi
détruite
Au moins 39 civils ont été tués au Yémen depuis le début des raids aériens dirigés par l'Arabie saoudite contre des rebelles chiites, ont indiqué, vendredi 27 mars, des responsables du ministère de la Santé à Sanaa. Douze des victimes ont été tuées dans un raid qui a visé dans la nuit de jeudi à vendredi une base militaire au nord de Sanaa, et qui a touché un quartier résidentiel proche, ont ajouté les responsables du ministère, contrôlé par la rébellion chiite des Houthis.
A Aden même, où le président Abd Rabbo Mansour Hadi était réfugié jusqu'à sa fuite du pays, des affrontements se poursuivaient, en soirée, entre des rebelles et des milices locales anti-Houthis, qui avaient repris l'aéroport de la ville jeudi matin. Le président Hadi est arrivé jeudi à Riyad, la capitale de l'Arabie saoudite, et doit participer à un sommet arabe, prévu samedi à Charm El-Cheikh, en Égypte.
Les premiers raids, qualifiés de "succès" par Riyad, ont notamment permis de "détruire les défenses aériennes des Houthis, des batteries de missiles SAM et quatre avions de combat, ainsi que la base aérienne Al-Daïlami attenante à l'aéroport de Sanaa. L'opération militaire a été déclenchée dans la nuit de mercredi à jeudi par des frappes saoudiennes sur différentes positions des Houthis. Elle fait suite à plusieurs appels à l'aide émanant du gouvernement yéménite, incapable de faire face à l'avancée des rebelles et "vise à défendre le gouvernement légitime du Yémen et à empêcher le mouvement radical houthi de prendre le contrôle du pays", selon les termes de l'ambassadeur saoudien aux États-Unis, Adel al-Jubeir. Les Houthis étaient sur le point de prendre Aden, le grand port du sud, quand Ryad est passé à l'offensive.
Outre l'emploi de la force aérienne, quatre navires de guerre égyptiens sont entrés dans le canal de Suez afin de sécuriser le Golfe d'Aden, au large du Yémen. Au total, le royaume saoudien a affecté 100 avions de guerre et 150'000 soldats pour cette opération. Les Émirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat, Bahreïn et Koweït 15 appareils chacun et le Qatar une dizaine. L'opération, qui a mobilisé aussi d'autres alliés de l'Arabie saoudite comme la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc, a pour finalité d'empêcher les Houthis d'utiliser les aéroports et les avions du Yémen pour attaquer Aden et d'autres régions.
Hausse des cours
de pétrole
Les États-Unis ont apporté leur soutien à l'intervention. La Maison Blanche s'est déclarée inquiète des "activités iraniennes" au Yémen, parlant d'informations sur "le transfert iranien d'armes" dans ce pays. Le secrétaire d'État John Kerry a "salué le travail de la coalition qui agit militairement" contre les rebelles. Washington envisage de fournir du ravitaillement en vol et d'envoyer des avions radars pour aider la coalition, selon des responsables américains.
Aucune implication de pays européens n'a été annoncée, mais la France a renouvelé son soutien au président Mansour Hadi, qui avait été forcé à fuir Sanaa en février pour se réfugier dans son fief d'Aden.
La chef de la diplomatie de l'Union européenne a en revanche dénoncé l'opération. "Les derniers événements au Yémen ont considérablement aggravé une situation déjà fragile dans le pays, et risquent d'avoir de graves conséquences régionales", a affirmé dans un communiqué la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, "je suis convaincue que l'action militaire n'est pas une solution".
Téhéran, traditionnel rival de Ryad au Moyen-Orient, a mis en garde contre une propagation du conflit yéménite à d'autres pays. L'opération menée par l'Arabie saoudite va "créer plus de tensions dans la région", a averti son ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. Le président Hassan Rohani a "condamné toute intervention militaire dans les affaires intérieures des pays indépendants", en appelant "les pays de la région à éviter toute action qui accentue la crise" au Yémen. Le chef des rebelles, Abdel Malek al-Houthi, condamnant une "invasion", a averti que les "Yéménites ne vont pas rester sans réagir".
Deux manifestations rassemblant chacune des milliers de personnes, l'une en faveur des rebelles Houthis, l'autre favorable au président yémenite, se sont déroulées jeudi dans la capitale Sanaa et à Taëz, troisième ville du Yémen. Rassemblés dans le centre de Sanaa, les partisans de la rébellion ont dénoncé "l'agression saoudo-américaine" contre le Yémen et appelé au jihad pour répondre à l'intervention militaire. A Taëz, ville que les rebelles chiites n'ont pas réussi à conquérir totalement lors de leur offensive vers le sud, des milliers de personnes sont sorties dans les rues pour soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi.
À Londres et New York, l'intervention militaire au Yémen a entraîné une hausse des cours du pétrole. Les marchés ont réagi avec inquiétude à l'entrée en guerre du principal exportateur mondial de pétrole, l'Arabie saoudite, et aux répercussions possibles du conflit sur le contrôle du détroit de Bab al-Mandeb, qui voit passer près de trois millions de barils de brut par jour. La crise au Yémen s'est envenimée depuis septembre 2014, quand les Houthis ont déferlé sur Sanaa pour y contester le pouvoir de Mansour Hadi et dénoncer un projet de Constitution sur un État fédéral, qui priverait son fief dans le Nord d'un accès à la mer. Pour les experts, le Yémen est le théâtre d'une guerre par procuration entre l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite, qui risque d'aboutir à une désintégration du pays.


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