La Bolivie bascule à droite. La gauche au pouvoir a été éliminée dès le premier tour des élections présidentielles, tenu dimanche 17 août. Le second tour, prévu le 19 octobre, verra s'affronter deux candidats issus de la droite : le sénateur Rodrigo Paz, arrivé en tête de cette première phase du scrutin avec 32,1% des voix, et l'ancien président Jorge «Tuto» Quiroga, qui a récolté 26,8% des votes. Ce retour de la droite pourrait bénéficier au Maroc, notamment sur la question du Sahara occidental. La Bolivie reconnait, en effet, l'autoproclamée «république arabe sahraouie démocratique (RASD)». La gauche qui gouverne encore à La Paz constitue, aux côtés de la Colombie et du Venezuela, l'un des bastions forts du Polisario en Amérique du sud. A la suite du coup d'Etat du 10 novembre 2019 contre l'ancien président Evo Morales, la Bolivie avait suspendu ses liens avec la «RASD». Une décision justifiée alors par la volonté d'observer «une neutralité constructive et l'engagement de soutenir les efforts des Nations unies et de la communauté internationale afin que les parties parviennent à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable conformément aux principes et objectifs de la Charte des Nations unies». Après la victoire de la gauche aux élections présidentielles du 18 octobre 2020, La Paz a rétabli, en septembre 2021, ses liens avec le Polisario.