Le parquet de la Cour d'appel de Rabat a ordonné une enquête judiciaire pour vérifier les allégations sur des pratiques frauduleuses dans les minoteries, notamment celles concernant «le mélange de papier avec de la farine». La décision a été prise à la suite des déclarations faites par le député Ahmed Touizi, lors d'une session orale au Parlement. Chef du groupe du Parti authenticité et modernité (PAM) à la Chambre des représentants, l'élu a accusé certaines entreprises de manipuler le système de subventions, en affirmant que la farine subventionnée destinée aux ménages vulnérables serait «immangeable». Dans une déclaration à Al3omk, une source judiciaire a confirmé que le parquet avait donné ses instructions à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) pour mener une enquête approfondie à ce sujet. L'objectif est de recueillir des informations, vérifier les faits et déterminer les éventuelles responsabilités. La source a souligné que toute confirmation de fraude entraînerait des mesures strictes, allant jusqu'aux poursuites pénales et à la fermeture des unités impliquées. Après la polémique autour de ses déclarations, Ahmed Touizi a précisé que l'expression «mélange de papier» n'était pas une accusation en elle-même, mais une métaphore dialectale pour désigner la manipulation de documents afin d'obtenir illégalement des subventions publiques. Il a souligné que mélanger réellement du papier avec de la farine serait économiquement illogique, étant donné que le prix du premier est supérieur. De son côté, la Fédération nationale de la minoterie au Maroc a démenti les allégations de l'élu, les qualifiant d'«infondées». Elle a affirmé l'engagement de ses membres envers les normes de qualité et de transparence.