L'«expérience pilote» a eu lieu cet été à Paris et elle semble bien avoir des partisans, même si elle reste contestée par d'autres. Cette fois-ci, c'est à Rennes que le député franco-marocain Mustapha Laabid veut faire appel aux autorités marocaines, pour faciliter l'identification des mineurs marocains non accompagnés. Le Télégramme rapporte que lors d'un point de presse tenu ce lundi dans la ville, l'élu (LREM) a déclaré travailler sur une loi dans ce sens, avec l'idée d'«aborder différemment l'accueil de ces jeunes». «Ce projet permettrait de lancer une expérimentation dans la capitale bretonne, à l'image de ces agents des ministères marocains de l'Intérieur et des Affaires sociales déployés depuis la mi-juin dans le 18e arrondissement de Paris», ajoute le média français. Pour Mustapha Laabid, cette identification par les services de sécurité marocains devra faciliter les procédures de jugement des mineurs concernés, puis leur expulsion vers leur pays. Le député annonce d'emblée une rencontre avec le ministère de l'Intérieur, jeudi, «pour le convaincre du bien-fondé» de la proposition de loi. «Le Maroc est opérationnel, ils m'ont donné leur accord», ajoute-t-il, promettant que le projet de loi «ne s'appuierait pas seulement sur un arsenal répressif». Egalement président du groupe d'amitié France Maroc, Mustapha Laabid dit vouloir favoriser une démarche d'intégration. A cet effet, il envisage un accueil des mineurs étrangers dans des familles rennaises bénévoles, au lieu des structures d'hébergement collectif.
