Le gouvernement a alloué 120 MMDHS au lieu de 69 MMDHS aux secteurs de la santé et de l'éducation    Salon du Cheval : Le patrimoine équin des 12 régions du Royaume à l'honneur    Mondial U20 : L'Egypte quasiment éliminée, vers un Maroc-Corée du Sud en 8es    MAGAZINE : Abdelhadi Belkhayat, la vie aux chants    Traite des êtres humains : Le Maroc en conformité avec les normes internationales    Marrakech : Le parquet dément le décès d'un citoyen lors des événements de Sidi Youssef Ben Ali    CNDH : Les manifestations se sont déroulées sans aucun comportement de nature à transgresser le droit au rassemblement pacifique    Championnat Arabe des Nations de football : La liste officielle des Lions convoqués dévoilée    Equipe nationale : Amrabat forfait sur blessure    Maroc : De nouveaux partis s'expriment sur les manifestations de GenZ    Nuevos partidos políticos marroquíes proponen reformas ante manifestaciones de GenZ    Manifestaciones GenZ: Rusia recomienda a sus ciudadanos en Marruecos evitar las multitudes    Arabie saoudite : L'avion du prince héritier atterri à Marrakech    La Chine se prépare au typhon Matmo : vols annulés, commerces fermés et alertes renforcées    Zimbabwe : la Banque centrale rejette les observations du FMI sur sa politique monétaire    Commémoration à Al Hoceima du 70è anniversaire du lancement des opérations de l'armée de libération dans le Nord    El Guerguerat. Saisie de près de 54 kg de cocaïne    Rayane Bounida et le Maroc, une histoire qui prend forme ?    Industrie : l'activité recule en août 2025 selon BAM    La police déjoue un trafic de trente-trois kilogrammes de cocaïne au port de Tanger Med    La Direction générale de la sécurité des systèmes d'information avertit d'une vulnérabilité critique dans le plugin Spirit Framework de WordPress    L'envoûtante Meknès se vêtit à l'international pour fêter son deuxième festival interculturel sur le soufisme et la poésie    Line Producers India étend son maillage au Maroc et tisse un pont cinématographique entre l'Inde et le monde arabe    Risques naturels : Le Maroc au 51ème rang mondial, selon un rapport international    Casablanca – Industrie : lancement d'un programme stratégique pour accompagner la croissance des entreprises marocaines    GenZ : Le droit de rassemblement respecté durant les manifestations des deux deniers jours (CNDH)    GenZ212: "le débat public s'est déplacé dans l'espace virtuel, il faut s'y adapter", Abdejebbar Rachdi    Espagne: Une Marocaine couronnée au concours mondial de la meilleure tarte au chocolat    Youssoufia: Minuit au chevet de la santé publique !    Mondial U20 : Le Maroc s'incline face au Mexique    Mondial U20 au Chili : Le Maroc affronte le Mexique pour confirmer son excellent parcours    Liga: le Real Madrid domine Villarreal et reprend provisoirement la tête du classement    Kénitra : 17 individus déférés devant le parquet après les violences à Sidi Taibi    Diaspo #409 : Noura Mennani rend hommage à son père par le pop art    Les températures attendues ce samedi 4 octobre 2025    USA: le Sénat va voter pour la 4e fois sur une proposition de financement de l'Etat    Joe & The Juice s'installe au Maroc : une première en Afrique    Accord Maroc-UE : Revers pour le polisario après l'inclusion explicite des produits du Sahara    Crédits-Dépôts bancaires : le tableau de bord de BAM en 5 points clés    L'Humeur : Yves Saint Laurent, homme à chiens    Droits de douane : le gouvernement US promet une aide « conséquente » aux agriculteurs    Munich : le trafic aérien de nouveau interrompu après une alerte aux drones    Une ONG appelle Israël à poursuivre Aziz Rhali et les participants marocains à la flottille Sumud    Salon : cinquièmes "Lettres du Maghreb", pour habiter et écrire le monde (VIDEO)    Rendez-vous : demandez l'agenda    Témoignant de l'ouverture du Maroc aux questions mondiales... Mohamed Oujar participe au Congrès pour la Paix en Chine    Maroc... Quand la stabilité devient la véritable richesse    Le Festival du cinéma méditerranéen à Tétouan rend hommage à : Nabil Ayouch, Aida Folch et Eyad Nassar    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Nabil Benabdallah invité de «L'info en face» sur lematin.ma
Publié dans Albayane le 04 - 09 - 2019

«C'est la place même du politique qui doit être repensée»
Le Secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a fait sa rentrée politique, en choisissant l'émission «L'info en face» diffusée sur le site Lematin.ma et animée par Rachid Hallaouy. Mohamed Nabil Benabdallah a répondu, tout au long de cet entretien de plus d'une heure, aux nombreuses questions qui lui ont été posées… Synthèse.
L'entretien a essentiellement porté sur le portage politique du changement, le remaniement ministériel, l'action du gouvernement El Otmani, le nouveau modèle de développement à mettre en place, la situation économique et la réforme fiscale, le texte adopté par l'Exécutif sur «l'enfance et l'Islam», la réforme de l'enseignement… etc.
Mais, c'est la question de la crédibilité de l'action politique au Maroc qui a eu la part du lion dans cet entretien.
Pour le leader du PPS, il y a «un problème de portage politique du changement». Et pour cause, sur les 10 dernières années, «le champ politique a été sérieusement bousculé. Ce qui a conduit à un affaiblissement des forces politiques».
C'est pourquoi il est nécessaire que «des femmes et des hommes soient capables politiquement de le porter, de le défendre» partout, a insisté Benabdallah, tout en affirmant que «sans cette capacité, aucun modèle de développement» n'est possible et ne pourra réussir.
Pour lui, «ce n'est pas le personnel politique qui est en jeu, mais c'est la place même du politique qui doit être repensée et revue pour mettre le politique au cœur de la conduite du changement».
Et depuis 2007, des actes négatifs se sont produits sur la scène nationale. «Une idée saugrenue a permis de créer une formation politique, je parle du PAM (NDLR : Parti de l'authenticité et de la modernité) pour écarter les autres partis. Ce fut une erreur et les faits ont démontré que cela a permis trois choses : le renforcement du PJD, le recul des forces politiques notamment celles de la Koutla démocratique et l'effritement du PAM.
A une question sur la prise par Akhannouch du rôle dévolu au PAM, Benabdallah a affirmé qu'«il n'y a pas l'émergence d'un mouvement en sa faveur et que le pays a besoin d'une véritable alternative démocratique». Une illustration est donnée sur certains médias publics qui, vont en besogne pour chaque dysfonctionnement et «pointent les partis politiques», alors que toutes les actions positives «sont pointées ailleurs»…
La véritable question est d'avoir une vision claire sur «le rôle des partis politiques, leur capacité à convaincre et à ouvrir leurs rangs aux compétences».
«Nous avons besoin d'un champ politique fort, autonome, qu'il faudra laisser tranquille, le laisser grandir et se mouvoir… et «avoir confiance en les forces politiques qui doivent avoir leurs propres choix et décisions».
Et quand la politique va mal, c'est le reste des domaines qui suit… car «la morosité est une question de perception». Surtout en l'absence de «capacités, de vision claire, et en étant en quelque sorte sur l'expectative et sur le où va-t-on, le champ économique devient frileux».
Et de constater que cette attitude a favorisé «une certaine soumission et un fatalisme, qui se sont installés en tant que dimensions culturelles, avec un retour au conservatisme et une régression de la politique».
Remaniement ministériel
Au sujet du remaniement ministériel attendu, Mohamed Nabil Benabdallah estime que «le PPS est entrain de se préparer». Pour lui, «le remaniement est quelque part le couvercle, l'aspect apparent. Ce sera bien si cela pourrait donner de la vigueur… mais ce sera encore mieux si cela procède d'une volonté tous azimuts de refonder le politique, conformément à l'esprit de la Constitution de 2011, qui consacre le rôle des partis politiques, des institutions… et de la bonne gouvernance». Cela doit consacrer un programme politique et une majorité issue démocratiquement des urnes».
Il s'agit, ajoute le leader progressiste, de «faire en sorte que le champ politique marocain puisse remplir pleinement ses prérogatives».
Le remaniement ministériel «doit amener de la fraicheur, certes et une certaine césure pour recadrer l'action « du gouvernement». Mais, selon le SG du PPS, «le plus important est que le portage politique pour le changement s'accompagne d'une vision globale». Car «si les mêmes politiques sont suivies, le changement de têtes «ne sera pas salvateur».
Ce qui est important, pour le PPS, est de connaitre «le projet politique, en premier, ensuite la place du PPS dans ledit projet».
Et de revendiquer «une place suffisamment importante pour impacter le changement, en son et voix… loin de tout strapontin… pour un parti de conviction, d'idées et de changement…»
«Nous attendrons avec optimisme les propositions qui seront faites», avec le souhait qu'elles soient correctes.
Pour le dirigeant du PPS, «le gouvernement doit accompagner le remaniement ministériel, par des idées fortes, en faisant des priorités sur un certain nombre de dossiers, en prenant des initiatives politiques, pour éviter l'inertie politique».
L'action du gouvernement
S'agissant de l'action gouvernementale actuelle, Benabdallah a affirmé qu'«un travail est accompli mais qu'il n'est pas apparent et qu'il n'y a pas de cohérence».
«Ce gouvernement a souffert énormément de tiraillements… et de la volonté d'aller chercher des poux chez tel ou tel parti…» au lieu de « porter des idées et des propositions pour donner de la quintessence au changement politique, économique et social».
Ce qui manque, selon lui, c'est «le débat politique, d'aller vers les citoyennes et les citoyens pour expliquer et convaincre, meubler et remplir l'espace, par des discours et des actions concrètes».
Sur la question de la fiscalité, MNB a salué les efforts fournis cette année, avec les Assises, et défendu «une fiscalité juste et équitable, qui jouit de la transparence nécessaire, avec des voix de recours claires et la création d'une instance qui gère les litiges en cette manière».
D'ailleurs, «la prochaine loi de finances doit être appropriée par les partis politiques de la majorité afin d'en débattre les choix des grandes actions et des détails».
Pour ce qui est du texte de loi adopté dernièrement par le Conseil de gouvernement sur l'«Enfance et l'Islam», Benabdallah a estimé qu'il s'agit d'un «texte datant de 2005 qui représente un engagement du Maroc. Sauf que ce texte est en régression par rapport à la première mouture. Pour lui, il n'y a pas le feu, si l'on a attendu 14 ans… car le texte devrait être soumis à un débat, notamment au sein du CNDH. Car il s'agit de questions sensibles», avant de conclure qu'il s'agit d'«une bévue» à laquelle le PJD est étranger.
Il fallait donc que ce texte fasse l'objet d'un débat au sein des partis politiques et d'écoute des experts en la matière». Il a déploré «les combats d'arrière-garde qui se développent».
Au sujet des crues que le sud marocain a connues et le drame de Taroudant, Benabdallah a estimé qu'il est urgent «d'établir une carte des risques climatiques et des constructions non réglementaires» de sorte à « assurer le déplacement des populations et des équipements des lits des oueds».
En ce qui concerne la question de la réforme de l'enseignement, l'orateur a estimé indispensable «d'assurer les moyens financiers» pour que l'enseignement puisse finalement redémarrer en recourant «aux meilleurs qui puissent enseigner, à des ressources humaines compétentes à l'intérieur du pays et, s'il le faut, les chercher ailleurs».
A ce sujet, il a rappelé que «les pays dits des dragons ont d'abord réussi à résoudre les problèmes liés à l'éducation et à appliquer une bonne politique éducative, en vainquant d'abord l'analphabétisme».
L'entretien avec le Secrétaire général du PPS sera conclu par un appel aux citoyennes et citoyens pour «voter et bien voter». Car, «le fait de ne pas voter veut dire que l'on consacre l'existant et que l'on reste en marge du changement voulu et espéré». Et «lorsque l'on vote pour des gens honnêtes, l'on encourage les forces du changement» à mieux se positionner et à avoir une certaine force pour faire changer les choses.
Aujourd'hui, «les partis politiques doivent assumer leurs responsabilités et annoncer, avant les futures échéances électorales, leurs alliances». Et à une question sur l'éventualité d'une alliance avec le Parti de l'Istiqlal, Benabdallah a affirmé qu'«il s'agit d'un parti crédible pour le PPS».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.