Une délégation russe se rendra au Maroc en août pour discuter de la vente de céréales    Le Maroc multiplie par douze ses exportations de myrtilles en une décennie    SM le Roi félicite les membres de la sélection nationale de football pour leur brillant parcours à la CAN féminine 2024    Afrique: Les alliés du Polisario au SADC imposent leurs positions aux autres membres    ANRT. 80 MMDH pour la 5G    Les bénéfices de Volkswagen chutent lourdement face aux incertitudes sur les tarifs douaniers    Jerada: Lancement de la 2e édition du Salon provincial des produits du terroir    Gaza : RSF appelle à protéger Mohamed El Bakkali, journaliste marocain embarqué sur le Handala    Allemagne: Le moral des ménages en baisse    Maroc : L'USFP demande une réforme de la constitution    Le Nigeria remporte le titre de la Coupe d'Afrique des Nations féminine face aux Lionnes de l'Atlas (3-2)    CAN féminine: Le Roi Mohammed VI félicite les Lionnes de l'Atlas pour leur parcours    CAN féminine: Le Nigeria remporte son 10e titre face au Maroc    Diaspo #399 : Nouzha Ghoutis, an influential Moroccan voice in the United Arab Emirates    La DGAPR dément les fausses informations relayées par Hicham Jerando    Diaspo #399 : Nouzha Ghoutis, une voix marocaine influente aux Emirats Arabes Unis    Moroccan midfielder Oussama El Azzouzi joins AJ Auxerre on loan from Bologna FC    La FIFA installe à Salé son bureau Afrique au sein du complexe Mohammed-VI    Trump rabaisse Macron : Quand la reconnaissance de la Palestine devient un bras de fer diplomatique    Médiateur du Royaume : Recours croissants des administrés face à l'administration    Maroc - USA : Satisfecit du département d'Etat américain [INTEGRAL]    Les indicateurs hebdomadaires de BAM en 5 points clés    La généralisation de la protection sociale, une avancée majeure sur la voie de la consolidation de l'Etat social    Internet haut débit : Le Maroc progresse, mais les inégalités persistent    CAN (f) Maroc 2024 : Le Ghana décroche le bronze    Le président de la commune de Bouskoura et trois élus suspendus pour manquements graves dans la gestion de l'urbanisme et des recettes locales    Mohamed Ould Errachid reçoit le président de l'Assemblée nationale du Vietnam    Message de condoléances et de compassion de S.M. le Roi à la famille de feu Afif Bennani    Alerte météo: Vague de chaleur de dimanche à mardi    Inde-Nouvelle-Zélande: Progression des discussions en vue d'un accord de libre-échange    Moussem Moulay Abdellah Amghar : Une édition 2025 sous le signe de la modernisation    Ziad Rahbani, fils de Fairouz et légende de la musique libanaise, s'éteint à 69 ans    Sáhara: Argelia guarda silencio tras el apoyo de Portugal a Marruecos    Safar 1447 : Le croissant lunaire aperçu, début du mois fixé au 26 juillet    La Guinée choisit le Maroc pour accueillir l'Algérie dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026    Sahara : L'Algérie silencieuse après le soutien du Portugal au Maroc    Tafilalet : La plus ancienne mosquée médiévale du Maroc révélée à Sijilmassa    Depuis Rabat, 550 enfants du monde élèvent la voix pour la paix : «Assez de mort (...), écoutez-nous»    «Le Maroc choisit une coopération fondée sur la confiance et non sur la dépendance» : les confidences de l'ambassadrice Farida Loudaya    CAN féminine 2024 - Jorge Vilda : « Avec un moral au beau fixe, la sélection marocaine lorgne le titre »    Rabat accorde les licences 5G à trois opérateurs au terme de l'appel de l'ANRT    Sijilmassa révèle dix siècles d'histoire à la faveur des fouilles archéologiques de 2024-2025    Cinéma : un nouveau Superman qui a du chien    Chasse au Maroc : vers un modèle durable et modernisé    Algérie et normalisation silencieuse... Quand les communiqués disent ce que les slogans taisent : Tebboune reconnaît implicitement Israël    La justice canadienne condamne Hicham Jerando à une peine de prison ferme pour diffamation envers le juge Abderrahim Hanine    «Récompenser la terreur» : Netanyahou fustige Macron après l'annonce de la reconnaissance de l'Etat de Palestine    L'Humeur : Jeunesse délinquante, diatribe et logorrhée    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ramadan, le mois de tous les métiers et commerces
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 09 - 2008

Le mois sacré du jeûne est certes un moment privilégié pour précher sa bonne foi. C'est aussi une opportunité propice pour se faire de l'argent de côté ou subvenir à ses besoins quotidiens. Plusieurs métiers et commerces prospèrent. Ce sont souvent des petits métiers qui font le charme de ce mois et qui gravitent autour des rituels ou comportements enfouis dans notre imaginaire collectif : vendeurs de dattes, Sfanjis traditionnels , maquilleuses pour fillettes qui jeûnent pour la première fois, couturiers de jellaba pour les taraouihes ou l'Aïd, neffar de Ramadan, confectionneurs de moules à gâteaux, artisans couvreurs de toitures à la chaux pour décongestionner ou renforcer les toits de maisons , vendeuses de «khols» et «messouaks». Des commerces de circonstance dira-t-on mais lucratifs en fin de compte.
Ce sont souvent des petits commerces informels qui fleurissent en particulier dans les quartiers populaires et endroits stratégiques. Les gains pour certains ne dépassent pas les 3000 DH. «El hamdou lillah, cela me permet d'économiser une somme pour l'achat de mes vêtements» et pour faire un voyage de quelques jours » rétorque Fouad, un licencié en économie qui n'a pas encore trouvé de travail stable.
Le travail temporaire d'un mois peut rapporter gros pour certains. Les gains peuvent atteindre les 15000 DH cela dépend de l'emplacement et de la qualité des produits proposés. D'ailleurs plusieurs n'hésitent pas à louer des magasins ou transformer des garages pour proposer leurs produits ramadanesques. Ces derniers ne font pas cela pour la piété du mois. C'est pour bien arrondir leurs fins de mois.
En parallèle les mutations socio-économiques qui ont accompagné le développement du pays ont modifié certains commerces. Les pâtissiers boulangers ont complètement adapté les «chhiouates» ramadanesques aux exigences de la vie moderne. Des gâteaux sans sucre, sans sels, moins gras; de diverses formes et contenances, pains en semoule, en blé dur ou tendre, pour remplacer les pains traditionnels ; sans pour autant pouvoir les remplacer. Il suffit de faire un tour au souk pour voir que le pain traditionnel est encore en vogue durant le mois du jeûne. «Il m'est inadmissible d'acheter un pain cuit dans un four électrique. Il n'est pas aussi délicieux que celui réalisé dans un four beldi.», explique Hassan Madani (un cinquantenaire) pour qui le pain traditionnel est irremplaçable.
Les vendeuses de crêpes sont aussi légion durant ce mois. On les trouve surtout aux alentours des marchés, souks et endroits populaires. Elles excellent dans l'étalage de leurs délices et ne badinent pas avec la propreté. «Pas question de laisser sous le soleil et en plein air mes Khringous, mssemens, harchas et les feuilles de tride. Les clients sont exigeants de nos jours et ont peur des intoxications causées par des aliments non protégés», renchérit hajja Fatna une habituée à ce commerce depuis plus de trente ans et d'ajouter. «Le plus important est de fidéliser sa clientèle par la qualité du produit proposé. D'ailleurs la majorité des personnes qui achètent mes crêpes ne le font pas pour la première fois», rapporte t-elle avec fierté. «Je suis éperdument fière surtout que durant ce mois je double mes ventes. Cela me réconforte».
Les prix de ces délices varient aussi selon l'aliment de base. Ceux faits à la manière du pain complet sont plus chers. D'autres sont confectionnés avec des ingrédients spécifiques à ceux des gâteaux Il y a des proportions qui commencent à obéir aussi à la demande. Les grands baghrires ou harchas ont cédé la place à des petits de moins de 15 centimètre de diamètre. Les prix n'ont cependant pas fléchis. Ils varient de 1 à 8 DH.
A délice cuit délice frit comme la Chebbakia. Un métier qui a aussi évolué avec le temps. C'est le cas pour Haj Mohammed Lamsiyehe un ancien vendeur de beignets qui s'est converti en commerçant confirmé de Chebbakia, «au début je travaillais tout seul. Aujourd'hui et grâce à Dieu une vingtaine de maâlems travaillent avec moi durant ce mois sacré. Les commandes ont changé. Il y a des personnes qui préfèrent s'approvisionner pour tout le mois ou pour une semaine. D'autres optent pour un achat quotidien. Il y a ceux qui font des commandes avec des produits du terroir : miel pur, amandes beldies et smene entre autres. On essaie de s'adapter et de proposer des gâteaux à la fois ancrés dans nos traditions et réalisés avec de nouvelles recettes afin de diversifier l'offre». Les prix de la Chebbakia varient d'un quartier à l'autre. Le kilogramme a flambé cette année suite aux augmentations des prix qui ont touché les aliments de base: l'huile, le sucre et la farine. Ce qui se vendait à 18 DH l'année précédente est à plus de 24 DH. De ce fait les prix oscillent entre 24 et 80 DH. D'autres convoitises se vendent à plus de 200 DH le kilo. L'engouement pour ces produits est dû à deux facteurs pour Haj Lamsiyehe. D'abord les prix des ingrédients qui ne cessent de flamber. Ensuite les gens n'ont plus suffisamment de temps pour faire les gâteaux qu'ils préfèrent. Autrefois on faisait le «Kaâke» en groupe «touiza», ce n'est plus le cas de nos jours.
Quant à Abdelkarim Sanni, artisan de «Souani» (plateaux pour gâteaux secs) au foundok Bouluize d'Oujda, il pense que son commerce marche encore durant le Ramadan. «La demande en plateaux de gâteaux de zinc et de récipients pour sauvegarder sellou augmente durant le mois sacré. Je fabrique en moyenne une quinzaine par jour et je les vends tous». Leurs prix varient entre 25 et 60 DH. La qualité du zinc est aussi un paramètre à prendre en considération pour déterminer le prix. Il est aussi possible de réaliser des plateaux selon les dimensions demandées par les clients : plateaux en zinc zingué sur 3 chants ou plateaux zinc zingué sur 4 côtés avec épaisseur variée. «Et c'est pour cela que les gens s'adressent à nous. Les produits usinés ne peuvent être modifiés», fait remarquer l'artisan du zinc.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.