Le constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé une baisse de 38,5% de son bénéfice net au premier semestre 2025 par rapport à la même période de l'année précédente, passant de 7,28 milliards d'euros à 4,47 milliards. Cette contre-performance, accentuée par le repli des résultats du deuxième trimestre, s'explique principalement par les tensions commerciales avec les Etats-Unis et les incertitudes liées aux droits de douane américains. "Il règne une grande incertitude quant à l'évolution de la situation douanière et à ses effets et interactions", a déclaré le groupe Volkswagen, qui regroupe notamment les marques Volkswagen, Audi, Seat, Cupra, Skoda, Porsche, Lamborghini et Bentley. Lire aussi | Guerre commerciale: les constructeurs automobile au bord de la crise des nerfs Selon les chiffres du premier constructeur européen, le chiffre d'affaires du groupe a légèrement reculé de 0,3%, à 158 milliards d'euros. Au deuxième trimestre, le bénéfice net du groupe s'est établi à 2,29 milliards d'euros, soit une baisse d'environ un tiers sur un an. Volkswagen a par ailleurs annoncé une révision à la baisse de ses prévisions annuelles. Le groupe ne prévoit plus de hausse de son chiffre d'affaires pour 2025, tablant désormais sur un niveau équivalent à celui de l'année précédente, alors qu'il anticipait jusqu'ici une progression pouvant aller jusqu'à 5%. Cette décision est motivée par les incertitudes tarifaires américaines, précise le constructeur automobile, qui estime désormais sa marge opérationnelle entre 4% et 5%, contre une fourchette précédente de 5,5% à 6,5%. Lire aussi | Trump annonce des droits de douanes de 25% sur les importations automobiles Le groupe évoque également des coûts de restructuration élevés et une croissance soutenue dans le segment des véhicules électriques à faible marge. Le marché chinois, où les bénéfices ont fortement reculé, contribue aussi au ralentissement, dans un contexte de faiblesse généralisée de la consommation. Depuis le 3 avril, les Etats-Unis appliquent une surtaxe de 25% sur les véhicules importés qui ne sont pas produits sur leur sol. Le président américain Donald Trump justifie cette mesure par des déséquilibres commerciaux jugés défavorables à son pays, et menace par ailleurs l'UE de droits de douane supplémentaires de 30% en l'absence d'un accord d'ici au 1er août.