L'annonce d'Emmanuel Macron sur la reconnaissance de l'Etat de Palestine a déclenché une réaction cinglante de Donald Trump. Depuis la Maison-Blanche, le président américain a lâché : « C'est un homme bien, je l'aime, mais cela ne change rien. Ce qu'il dit n'a aucun impact. » En une phrase, Trump a résumé sa méthode : intimider pour dominer. En qualifiant le président français de « gentil mais sans influence », il réduit l'initiative de Paris à un geste vide et rappelle que, pour Washington, aucune décision sur la Palestine n'a de valeur sans l'aval américain. Une diplomatie de l'humiliation Ce n'est pas un dérapage, mais une stratégie. Depuis son retour au pouvoir, Trump impose une diplomatie de la pression publique : rabaisser ses alliés pour maintenir l'hégémonie américaine. La reconnaissance française de la Palestine menace le monopole symbolique des Etats-Unis sur le processus de paix au Moyen-Orient. Le message derrière la pique à Macron est clair : « Ne tentez pas d'agir sans moi ». Une mise en garde adressée à toute l'Europe. LIRE AUSSI : La France reconnaîtra l'Etat de Palestine en septembre à l'ONU, annonce Emmanuel Macron Pourtant, cette attaque pourrait se retourner contre Trump. Sa phrase a donné plus de visibilité à l'annonce française et renforcé l'image d'une France indépendante. Dans le monde arabe, elle a été perçue comme une preuve d'arrogance américaine. En Europe, elle relance l'idée d'une diplomatie qui ne dépende plus systématiquement de Washington. Plus qu'un dossier palestinien Cet épisode illustre un choc de visions, celle de Trump, où la force passe par l'humiliation, et celle d'une Europe qui cherche à exister par le multilatéralisme. La prochaine Assemblée générale de l'ONU dira si la stratégie d'intimidation américaine a réussi... ou si la France vient d'ouvrir la voie à une nouvelle dynamique diplomatique.