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Mali : un nouveau gouvernement formé, le quarteron militaire ne lâche pas le pouvoir politique
Publié dans Barlamane le 12 - 06 - 2021

Les militaires obtiennent des postes-clés comme la défense, la sécurité et la réconciliation nationale. Le colonel Sadio Camara, dont l'éviction est au nombre des causes du coup d'Etat du mois dernier, a été rétabli au poste de ministre de la défense.
Il était chargé de former un nouveau gouvernement de «large ouverture». Le nouveau président de transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, a désigné vendredi 11 juin les membres de ce nouveau gouvernement, ainsi que l'a fait savoir à la télévision nationale le secrétaire de la présidence, Ali Coulibaly. La nouvelle équipe compte 28 membres, dont 25 ministres et 3 ministres délégués.
Les militaires obtiennent des postes-clés comme la défense, la sécurité et la réconciliation nationale. Auteurs de deux putschs en neuf mois, ils gardent donc la haute main sur les ministères régaliens, alors que l'ambiance s'est tendue entre Bamako et son allié français après que Paris a émis des critiques quant à la légitimité du nouveau président de la transition.
L'un des meneurs du coup d'Etat d'août 2020, Sadio Camara, retrouve le portefeuille de la défense. Son éviction du gouvernement fin mai par l'ancien président de la transition, Bah N'Daw, est considérée comme l'un des éléments déclencheurs du second putsch en neuf mois qu'aura mené le colonel Goïta.
Le colonel-major Ismaël Wagué, autre meneur du putsch d'août, garde le portefeuille de la réconciliation nationale, tandis que l'ancien chef d'état-major adjoint des armées maliennes, le colonel-major Daoud Aly Mohammedine, et le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga prennent respectivement la tête de la sécurité et de l'administration territoriale.
Un gouvernement présenté comme «inclusif»
Après sa nomination, le premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, issu du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP, collectif d'opposants de religieux et de membres de la société civile), avait promis un gouvernement «inclusif » et « d'ouverture».
Nomination notable d'ouverture parmi les 28 ministres : un autre membre éminent du M5-RFP, Ibrahim Ikassa Maïga, également membre du parti de l'ancien opposant aujourd'hui décédé Soumaïla Cissé, devient ministre de la refondation de l'Etat.
M. Maïga, qui fait partie du Comité stratégique du M5-RFP, est également membre du bureau politique de l'URD, parti de l'ancien principal opposant, Soumaïla Cissé, mort en décembre. Le ministre Abdoulaye Diop, qui faisait partie du gouvernement sous le président Ibrahim Boubacar Keïta (qui avait été renversé le 18 août par les militaires), retrouve son poste aux affaires étrangères.
Cette annonce intervient au lendemain de déclarations fortes faites par Emmanuel Macron sur le futur de la présence française au Sahel, après huit ans de présence militaire sans que la situation s'améliore sur le terrain. Les groupes djihadistes combattus ont, au contraire, pris de plus en plus d'ampleur au fil des ans.
Relations tendues avec la France
Pour M. Macron, les Etats sahéliens, Mali en tête, sont à blâmer : si de vastes territoires restent privés de services de base, c'est selon lui «parce que les Etats décident de ne pas prendre leurs responsabilités».
«Les relations entre Bamako et Paris sont clairement tendues, et [les annonces françaises] ne vont pas faciliter les choses», estime Ornella Moderan, chef du programme Sahel de l'Institut d'études de sécurité. Mme Moderan souligne toutefois que la reconfiguration annoncée n'est «pas un retrait» et que le «dialogue n'est pas rompu» entre Paris et Bamako.
A n'en pas douter, Assimi Goïta pensait avoir fait le plus dur en rassurant ceux de ses partenaires qui grinçaient des dents après le second putsch : il promettait lors de son investiture que le retour au pouvoir des civils aurait bien lieu début 2022, et s'était aussi engagé au respect d'un accord de paix, crucial pour la stabilité au Sahel.
«La balle dans le camp du Sahel»
Pour le consultant en sécurité Mohamed Coulibaly, les derniers soubresauts au Mali sont un «prétext » saisi par Paris pour annoncer une «voie de sortie honorable» face à «la crainte de l'enlisement». Vendredi, Paris a annoncé avoir tué début juin un important chef djihadiste, Baye Ag Bakabo, «responsable» du rapt en 2013 de deux journalistes français de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés dans le nord du Mali après avoir été pris en otage. Il faisait partie de la mouvance djihadiste Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
La ministre des armées, Florence Parly, a assuré que «l'engagement militaire [français] restera très significatif», alors que Paris déploie actuellement dans le Sahel quelque 5 100 soldats contre les djihadistes.
La fin annoncée de «Barkhane» au Sahel «n'est pas la fin de l'engagement» de la France dans cette région, a précisé vendredi, à Ouagadougou, Jean-Yves Le Drian, ministre français des affaires étrangères, à l'issue d'un entretien avec le président Roch Marc Christian Kaboré. «C'est une évolution de concept, un changement de modèle. Evidemment, la poursuite de la lutte contre le terrorisme fait partie de nos priorités, même si le modèle de "Barkhane" n'est plus le modèle adapté», a déclaré M. Le Drian à la presse.
Pour l'ancien premier ministre malien Moussa Mara, la «balle est maintenant dans le camp des pays sahéliens et de leurs forces armées respectives». «Nos autorités doivent nous dire comment elles comptent relever les défis de la lutte contre le terrorisme, de la présence effective de nos administrations sur les territoires et de la sécurisation durable de nos populations».


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