Le marché africain des alliages d'étain non ouvrés affiche une croissance constante selon une étude récente de la firme IndexBox. Le cabinet d'analyse prévoit que «ce segment économique devrait poursuivre son expansion au cours de la prochaine décennie», avec une progression annuelle anticipée de +0,8% en volume et de +1,2% en valeur. Le marché devrait ainsi «atteindre 9,4 milliers de tonnes pour une valeur de 166 millions de dollars (environ 1,63 milliard de dirhams) à l'horizon 2035». Croissance de la consommation et de la production en Afrique L'étude révèle que «la consommation africaine affiche une croissance pour la cinquième année consécutive», ayant atteint 8,6 milliers de tonnes en 2024. Le Nigéria «demeure le premier consommateur du continent» avec 3,5 milliers de tonnes, représentant 41% du volume total. Le rapport précise que «le pays devance largement la Tanzanie (1,3 millier de tonnes) et l'Afrique du Sud (866 tonnes)». Du côté de la production, le continent a «manufacturé 8,5 milliers de tonnes en 2024», soit une hausse de 3,7% sur un an. La répartition productive «reflète étroitement celle de la consommation», avec le Nigéria en tête (41%), suivi de la Tanzanie et de l'Afrique du Sud. Echanges commerciaux et positionnement du Maroc Les importations africaines se sont établies à 139 tonnes en 2024, pour une valeur totale de 3,2 millions de dollars (environ 31,5 millions de dirhams). Le rapport indique que «l'Angola (36 tonnes) et la Zambie (30 tonnes) ont été les premiers importateurs en volume». Cependant, «en valeur, ce sont la Tunisie (1 million de dollars, environ 9,85 millions de dirhams), le Maroc (639 000 dollars, soit environ 6,3 millions de dirhams) et l'Egypte (561 000 dollars, environ 5,5 millions de dirhams) qui ont enregistré les niveaux les plus élevés». Le document relève une «dépréciation significative du prix moyen d'importation» sur le continent, celui-ci s'établissant à 23 176 dollars (environ 228 000 dirhams) la tonne en 2024. Il note des «écarts considérables entre places importatrices», observant que «le Maroc affiche le prix à la tonne le plus élevé» à 66 781 dollars (environ 657 000 dirhams), contre seulement 5 134 dollars (environ 50 600 dirhams) pour la Zambie. Perspectives d'avenir et conclusion Les exportations africaines ont connu un «redressement notable en 2024» avec 37 tonnes expédiées, pour une valeur de 849 000 dollars (environ 8,4 millions de dirhams). La Namibie (22 tonnes) et la Tunisie (14 tonnes) ont été «les principales sources exportatrices» du continent. L'étude conclut à une «trajectoire positive pour l'ensemble du marché», portée par une demande intérieure robuste dans plusieurs économies clés. Elle anticipe une «croissance soutenue bien que modérée» jusqu'en 2035, malgré un environnement de prix volatil et une structure de production encore fragmentée à l'échelle du continent.