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Ces 1er mai qui ont fait l'histoire du Front National
Publié dans H24 Info le 01 - 05 - 2017

À moins d'une semaine du second tour de la présidentielle, Marine Le Pen semble avoir décidé de rompre définitivement avec son père, ainsi qu'avec le traditionnel défilé frontiste en l'honneur de Jeanne d'Arc.
Désormais, ils font deux. Après avoir commémoré Jeanne d'Arc séparément pour la première fois en 2016, Jean-Marie et Marine Le Pen ont une nouvelle fois fait bande à part ce lundi 1er mai 2017. Ainsi la candidate du Front national, qui affrontera Emmanuel Macron lors du second tour de la présidentielle dimanche prochain, a-t-elle renoncé à accompagner son père pour la traditionnelle célébration frontiste de la Pucelle d'Orléans… Et a préféré réunir ses troupes pour un grand rassemblement à Villepinte (Seine-Saint-Denis) à la mi-journée. Mais le «Ménhir», lui, a décidé de la devancer, en organisant dans la matinée une marche allant de la Place du Palais-Royal à celle des Pyramides (Ier), avant de prononcer un discours au pied de la statue de Jeanne d'Arc. Vêtu de son désormais célèbre manteau rouge, le patriarche a été acclamé par une petite foule, dont une frange radicale de l'extrême droite française qui a notamment scandé «Islam hors d'Europe».
» EN DIRECT – J-6: Suivez le fil politique de ce lundi 1er mai
» 1er mai 1988
Instauré par Jean-Marie Le Pen en 1988, pour fêter sa percée à la présidentielle (14,38% des voix), ce rendez-vous nouveau, qui se tient à l'entre-deux tours, réunit 30.000 personnes place de l'Opéra, à Paris. Des troupes auxquelles le «Menhir» ordonne: «Pas une voix pour Mitterrand!», sans toutefois choisir entre le candidat sortant et son adversaire, Jacques Chirac. Ce 1er jour de mai marque par ailleurs à l'époque la fin d'une première ère: de 1979 à 1987, c'était effectivement le 8 mai que le président du FN d'alors défilait, aux côtés de différentes factions d'extrême-droite allant des royalistes révolutionnaires aux catholiques intégristes.
» 1er mai 1995
Comme en 1988, la Fête du travail tombe cette année-là à l'entre-deux-tours de la présidentielle. Le président du FN, qui s'en voit éliminé dès le premier tour malgré ses 15%, ne donne pas de consigne de vote aux 15.000 partisans venus manifester. Mais la politique se voit reléguée au second rang de l'actualité par un tragique événement: un ressortissant marocain de 29 ans, Brahim Bouarram, meurt noyé après avoir été poussé dans la Seine par trois skinheads qui avaient quitté le cortège du FN. Ainsi, le 3 mai, entre 12.000 et 30.000 personnes manifestent à Paris en hommage au jeune homme et contre le Front national.
» 1er mai 1999
C'est peut-être le défilé sur lequel a plané la plus grande tension politique. Le 5 décembre 1998, soit six mois avant ce premier jour de mai 1999, Jean-Marie Le Pen voit son leadership ouvertement contesté par les partisans de son bras droit de l'époque, Bruno Mégret. Que le président du FN décide finalement d'exclure avec tous ses lieutenants. Résultat: tous deux organisent deux manifestations indépendantes, qui réunissent chacune environ 3000 personnes. Loin des grands rassemblements connus jusqu'à présent.
» 1er mai 2002
Le temps est cette fois à la fête. Alors que le défilé de Jean-Marie Le Pen constitue chaque année, depuis la scission avec Bruno Mégret, une véritable déception, les observateurs anticipent la mort politique du président du Front national. Lequel se qualifie finalement contre toute attente, le 21 avril 2002, au second tour de la présidentielle. Avec 16,86% des suffrages, le président du FN élimine le candidat socialiste Lionel Jospin, et s'apprête à affronter Jacques Chirac. À la tribune, devant les 10.000 personnes venues le saluer, il appelle «ceux qui ont voté pour la gauche» à ne «pas se boucher le nez» et voter pour lui. Consigne que ces derniers, comme bien souvent, ne suivront pas. Laissant le candidat de droite l'emporter largement, avec 82,21% des voix.
» 1er mai 2011
Le passage de flambeau entre Jean-Marie Le Pen et sa fille, entamé le 16 janvier 2011 avec l'élection de Marine Le Pen à la présidence du parti, semble véritablement se concrétiser ce jour-là. Accueillie par des «Marine présidente!» scandés par les 3200 personnes présentes (20.000 selon le FN!), la nouvelle dirigeante du parti salue le travail effectué jusqu'alors par son père, mais prend toutefois une direction bien à elle. Ainsi, entre éloge du général De Gaulle et volonté affirmée de s'emparer du pouvoir, Marine Le Pen en profite pour entamer la dédiabolisation de «son» parti. Un processus qui a abouti à la prise de distance claire de Marine Le Pen à l'égard de son père, qui pourrait à nouveau être exprimée ce vendredi.
» 1er mai 2015
C'est là que la scission a éclaté au grand jour. Englués dans une guerre ouverte après que Jean-Marie Le Pen a cru bon de renouveler publiquement ses propos sur les chambres à gaz (qualifiées de «détail» de l'Histoire), Marine Le Pen a organisé le traditionnel défilé du parti dans une période de tension extrême. Et, comme c'était à prévoir, le rassemblement a très vite viré au fiasco. D'abord, c'est Jean-Marie Le Pen – qui n'avait pas été convié à marcher au côté des autres cadres frontistes – qui est venu troubler le discours de sa fille en faisaint une apparition furtive mais remarquée sur la scène. Ensuite, ce sont trois Femen qui, munies de mégaphones, ont fait irruption sur un balcon d'un hôtel surplombant la place en arborant un «Heil Le Pen» sur leur torse nu. Enfin, et alors que des journalistes de France 5 avaient été agressés, c'est Bruno Gollnisch qui s'est illustré en fondant sur une équipe de Canal + pour tenter de les frapper avec son parapluie.
» 1er mai 2016
Ils étaient séparés pour la première fois. Contrairement à une tradition vieille de près de trente ans, le défilé annuel du Front national n'a pas eu lieu en 2016. Mis à mal par la brouille qui a déchiré Jean-Marie et Marine Le Pen pendant près d'un an, et ouvertement menacé par Daech, le rassemblement a été remplacé par un grand «banquet patriote» organisé par le parti. Ce qui n'a cependant pas empêché la tenue de deux hommages distincts à Jeanne d'Arc: l'un, dissident, orchestré par le patriarche Place des Pyramides (Ier), et l'autre, officiel, animé par sa fille Place Saint-Augustin (VIIIe).


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