La Chine au regard d'une loi sur la sécurité nationale est déterminée à imposer son pouvoir total sur Hong Kong. En effet le Parlement national chinois a adopté un projet de loi controversé sur la sécurité nationale. Cette loi, dont les détails demeurent inconnus, vise à mettre un terme à l'instabilité politique et sociale sur le territoire, au risque de jeter de l'huile sur le feu à la veille de l'anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, demain mercredi 1er juillet. Ce projet de loi soumis au Parlement national chinois en mai dernier reste à ce jour totalement secret. Si on ne connaît pas le contenu du texte, tout juste sait-on qu'il est prévu de punir les activités séparatistes, « terroristes », la subversion ou encore la « collusion » étrangère dans l'ex-colonie britannique. Echaudée par les 7,5 millions de Hongkongais qui refusent « l'annexion chinoises » et qui défilent dans les rues depuis un an contre une loi sur l'extradition (suspendue en septembre 2019) et qui demandant le suffrage universel, la Chine veut en finir par tous les moyens avec ce qu'elle estime comme une rébellion caractérisée. Les militants pro-démocratie redoutent que cette loi signifie la fin de certaines libertés dans ce territoire et que ce soit pour Pékin une manière d'en museler l'opposition. « Non seulement les Hongkongais redoutent cette nouvelle loi qui va encore restreindre leurs libertés », explique Wilson Leung, avocat cofondateur du Progressive Lawyer Group, qui vient en aide aux personnes arrêtées par la police depuis un an, « mais ils y voient l'absurdité du système législatif manipulé par Pékin ». Des centaines de Hongkongais se sont rassemblés au centre de Hong Kong pour dénoncer cette loi malgré que les rassemblements de plus de 50 personnes soient interdits en raison de l'épidémie du coronavirus (Covid-19). Quatre jeunes chefs du mouvement pro-démocratie, Joshua Wong, Nathan Law, Jeffrey Ngo et Agnes Chow, ont décidé de démissionner en guise de protestation quelques heures après l'adoption par le Parlement chinois de cette loi controversée. Tous quatre ont cependant affirmé qu'ils continueraient à militer à titre individuel, ce qui laisse à penser qu'ils souhaitent ainsi protéger Demosisto un parti politique militant notamment pour un véritable suffrage universel dans l'ex-colonie britannique et ennemi de Pékin de toute poursuite ou exclusion avec l'entrée en vigueur de cette loi sur la sécurité. Mais ce dernier annoncé sur Twitter dans la journée de mardi sa dissolution après l'adoption par le Parlement national chinois de la loi de la discorde sur la sécurité nationale dans le territoire semi-autonome. Pékin, qui ne veut pas supporter plus longtemps une quelconque rébellion fera appliquer cette loi dès demain mercredi. « Cette loi vise davantage à réduire l'opposition qu'à protéger la sécurité nationale », a réagi le député pro-démocratie Dennis Kwok, qui se demande, comme beaucoup d'autres responsables politiques, militants et journalistes hongkongais, si rencontrer des personnalités étrangères lui vaudrait une accusation de « collusion ». Pour plusieurs pays occidentaux dont les Etats-Unis, les membres du G7 ou encore l'Union européenne (UE), cette loi est une attaque contre l'autonomie et les libertés du territoire.