Dans le cadre de la mise en œuvre des orientations gouvernementales en matière de dialogue social, le secrétariat d'État chargé de l'emploi a accueilli, les 27 et 28 mai 2025, deux importantes séances de dialogue sectoriel réunissant les principaux partenaires sociaux du secteur. Cette initiative s'inscrit dans la dynamique impulsée par la circulaire n°07/2025 du chef du gouvernement, datée du 9 mai 2025, visant à institutionnaliser un dialogue social régulier et structuré au niveau sectoriel. Tenues au siège provisoire du Secrétariat d'État, ces rencontres ont rassemblé une série d'organisations syndicales représentatives, à savoir le Syndicat des fonctionnaires et cadres de l'emploi affilié à l'Union marocaine du travail (UMT), le Syndicat national indépendant du corps d'inspection du travail, l'Organisation démocratique de l'emploi (ODT) ainsi que l'Union nationale des ingénieurs marocains du secteur de l'emploi. Les travaux ont porté sur l'examen des plateformes revendicatives sectorielles, dans un climat marqué par la sérénité, le respect mutuel et la volonté de parvenir à des avancées concrètes. Le Secrétaire d'État chargé de l'emploi a affirmé, à cette occasion, la pleine disposition de son département à interagir positivement avec les attentes des inspecteurs et cadres du secteur. Parmi les principales décisions arrêtées, figure la finalisation, dans un délai d'une semaine, de la version définitive du projet de décret relatif à l'indemnité de déplacement (décret n°2-08-70 du 9 juillet 2008), qui concerne l'ensemble du corps d'inspection du travail. En parallèle, une retraite de travail est prévue les 13 et 14 juin prochains pour l'élaboration finale du projet de statut particulier de ce corps. Sur le plan professionnel, le département a annoncé une série de mesures visant à renforcer les capacités des agents, notamment à travers l'organisation de sessions de formation continue, la co-construction d'un guide opérationnel unifié des procédures d'intervention de l'Inspection du travail, ainsi que la modernisation des services à travers une plateforme numérique interactive à destination des usagers. Les représentants syndicaux ont salué cette volonté de réforme, tout en soulignant l'urgence de mettre à niveau les infrastructures des services extérieurs, afin de garantir des conditions de travail conformes aux standards du travail décent. Sur le plan social, la question des primes a également été au cœur des discussions. Les syndicats ont plaidé pour la régularisation et l'augmentation de la prime de l'Aïd Al-Adha, et appelé à une révision globale des aides sociales, à la lumière de la cherté de la vie. La possibilité d'instaurer un 13e et un 14e mois pour les inspecteurs et fonctionnaires relevant du secteur a également été mise sur la table. Ces concertations marquent un tournant dans la gouvernance du dialogue social dans le secteur de l'emploi. Elles traduisent une volonté partagée d'institutionnaliser ce mécanisme en tant qu'outil stratégique de gestion des ressources humaines, de promotion des droits des fonctionnaires et de consolidation de la paix sociale. Un consensus s'est dégagé pour faire de ces rencontres un rendez-vous régulier, dans le respect des engagements gouvernementaux et des attentes des partenaires sociaux. Le dialogue social sectoriel semble ainsi retrouver sa place en tant que levier incontournable pour une réforme durable du secteur de l'emploi.