Le Maroc a enregistré un nouveau record en termes d'exportations de myrtilles fraîches vers les Etats-Unis durant le premier trimestre de la saison 2024/2025, avec 525 tonnes exportées entre janvier et mars pour une valeur avoisinant les 5 millions de dollars, selon le portail spécialisé EastFruit. Alors que les exportations marocaines vers le marché américain commençaient habituellement en mars, la saison actuelle s'est ouverte dès janvier 2025. Ce démarrage anticipé a permis de placer les myrtilles marocaines sur les étals américains à un moment stratégique, celui où les livraisons en provenance d'Amérique du Sud, notamment du Pérou, amorcent leur déclin saisonnier. Cette dynamique d'exportation vers les Etats-Unis dépasse à elle seule les volumes cumulés des quatre saisons précédentes, a expliqué EastFruit. Le mois de mars a concentré l'essentiel des livraisons, consolidant la présence marocaine sur un marché réputé exigeant en termes de qualité et de régularité d'approvisionnement. La croissance des importations américaines de myrtilles s'inscrit dans une tendance plus large, à savoir l'engouement des consommateurs pour une alimentation saine et fonctionnelle. Riches en antioxydants et faciles à consommer, les myrtilles sont devenues un incontournable des petits-déjeuners, snacks et desserts. Dans ce contexte, le Maroc mise sur la qualité. Les baies marocaines, bien que vendues à un prix plus élevé, soit environ 2 dollars de plus que celles du Pérou et du Mexique, et 3 dollars au-dessus de celles du Chili, trouvent leur place grâce à une présentation irréprochable et un goût apprécié. Ce positionnement premium permet au Royaume de se distinguer parmi les poids lourds du secteur, a affirmé la même source. Le chemin parcouru par le Maroc en deux décennies force l'admiration. En lançant une production commerciale de myrtilles en 2004, le pays était encore loin du podium mondial. Pourtant, dès 2022, il dépassait les Etats-Unis en volume d'exportation, devenant le quatrième exportateur mondial. Fin 2024, il atteignait la troisième place, talonnant désormais les géants que sont le Pérou et le Chili, a précisé EastFruit. Il convient de souligner que ce succès repose sur plusieurs piliers, notamment des conditions agroclimatiques favorables, l'utilisation de variétés modernes et une orientation stratégique vers l'export. La récente extension des superficies cultivées (+1 500 hectares en 2024) confirme d'ailleurs l'ambition du secteur d'aller encore plus loin.