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Faire échec aux nouveaux «Croisés»
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2006

L'acharnement anti-musulman ne cesse de gagner en intensité et les nouveaux « Croisés » du totalitarisme occidental de l'ère moderne rallument de plus belle la mèche du « choc des civilisations ». Ce totalitarisme impérialo-sioniste est passé maître dans l'art criminel de prendre en cibles expiatoires les pays arabes et musulmans. En poursuivant inlassablement le harcèlement de l'Iran pour le délester de la technologie nucléaire, fusse-t-elle à des fins pacifiques et civiles. En désarmant et en démembrant un Irak exsangue livré au chaos sous la menace imminente d'une guerre civile. En continuant l'occupation coloniale des territoires arabes occupés et en s'entêtant à laisser faire un Israël devenu synonyme de massacres et de tueries en Palestine et au Liban. Ce sont, là, quelques illustrations condamnables d'un Occident surarmé dont la seule priorité semble chercher à affaiblir les pays islamiques sous le fallacieux prétexte de la lutte contre le terrorisme et la défense des libertés démocratiques. La cabale internationale contre le prétendu terrorisme islamiste ne sert, finalement, qu'à perpétuer la soif de domination occidentale obnubilée par l'asservissement d'un Orient plus que jamais menacé jusque dans son existence même. A cette confrontation inégale et préméditée par le « monde civilisé » conduit par une Amérique plus hégémonique que jamais, vient s'ajouter la nouvelle « croisade » attisée par le pape Benoît XVI en personne s'en prenant aux symboles sacrés de l'Islam. Une sortie « maladroite » ou préméditée qui a été vite condamnée par les réactions de colère et d'indignation suscitées dans le monde arabo-musulman. Un jalon de plus dans la « guerre de civilisations » alors que la scandaleuse affaire des caricatures mécréantes danoises venait à peine de se refermer. Le Maroc en tête de peloton, et par la voix la plus autorisée du Royaume qui fut le premier chef d'Etat de la Oumma à signifier au Vatican son indignation en rappelant, le 17 septembre dernier, son ambassadeur auprès du Souverain pontife qui a rejoint son poste depuis après consultations. La colère royale s'est traduite par le Message adressé au pape par Sa Majesté le Roi Mohammed VI donnant, au passage, une magistrale leçon de tolérance et de dialogue entre les civilisations et les peuples des Livres, vertus cardinales constamment prônées par la religion du prophète Mohammed. D'ailleurs, le Chef de l'Eglise catholique a vite fait de s'empêtrer dans des formules évasives d'autojustification sans pour autant daigner présenter ses excuses publiques. Cette rebuffade papale est indigne du rang occupé à Rome et cette attitude haineuse envers les Musulmans et intolérable pour tous les esprits, toutes confessions comprises, animés de justice, de respect de l'autre, de dialogue entre les cultures, de coexistence pacifique et de voisinage en bonne intelligence entre tous les peuples et toutes les races du globe, sans distinction aucune et sur un même pied d'égalité en matière de respect des droits humains et des libertés fondamentales. Le plus grave dans ces affrontements à couteaux tirés, c'est que des « neurones » du monde libre se proclamant de la fine fleur de la pensée universitaire et de la défense des valeurs universelles sont, aussitôt, montés au créneau pour verser dans une surenchère guerrière et sordide. Incitant sournoisement le pape Benoît XVI, à l'instar d'un Drieu Godefridi Directeur de l'Institut Hayek, à ne pas commettre « la folie de s'excuser » pour, dans la foulée, confronter, à nouveau, un christianisme qui combat le concept de « guerre sainte » et un Islam qui a fait du Djihad son « aspect cardinal ». Cette haine viscérale est attisée par le professeur et philosophe Robert Redeker aux yeux duquel l'urgence est de « faire face aux intimidations islamistes » en proférant un tissu d'insanités et d'insultes ordurières à l'adresse du Prophète Mohammed. N'hésitant pas à cracher des monstruosités dans le genre « Exaltation de la violence : Chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran ». Ajoutant dans son hystérie anti-musulmane que « le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d'amour, Mahomet un maître de haine». Ces nouveaux « croisés » qui sèment, au nom de la démocratie et de la liberté de pensée et d'expression, la discorde et la haine entre les peuples et les confessions, sont les plus dangereux porte-paroles du totalitarisme impérialo-sioniste des temps modernes. Un totalitarisme dont les abus arbitraires et les dépassements criminels sont étrangement passés sous la bannière d'un silence complice ou de connivence. Sinon, pourquoi fermer les yeux sur les guerres dévastatrices déclenchées par la puissance de feu de ces prétendues « démocraties occidentales » exclusivement à l'encontre des pays arabes ou musulmans. Pourquoi avoir cautionné la destruction systématique et les tueries barbares de civils au Liban, en Irak, en Afghanistan et en Palestine ? Et bientôt la Syrie, l'Iran ou encore le Pakistan dont le président Musharraf, en personne, vient de dévoiler un plan américain visant le bombardement de son pays.
Heureusement qu'il se trouve des esprits clairvoyants préconisant la tolérance et la compréhension entre les deux hémisphères Nord et Sud qui n'ont pas fini de se regarder en chiens de faïence. A l'instar d'un Jacques Julliard qui s'est empressé de dénoncer une
«imprudence du pape qui me paraît évidente». Ou encore d'un Jean Daniel indigné de « l'offense faite à l'Islam ». Constatant, dans le même ordre d'idées, que la provocation du Souverain pontife s'est déclarée dans un contexte marqué par « une déchristianisation du monde qui coïncide avec sa réislamisation ». Et que dire, aussi, de certains leaders d'opinion européens, comme L'Express, qui vient de faire valoir sa volonté d'objectivité dans la quête d'informations en consacrant, dans son édition de la semaine, un spécial intitulé « Maroc ; Islam : la voie royale » en y mettant en relief les avancées des réformes dans la restructuration du champ religieux pour que rayonne un Islam fondamentalement messager de justice, de paix, de tolérance et de concorde entre les civilisations et les peuples de la Terre.
Il faut bien se rendre à l'évidence, l'Islam compte beaucoup d'ennemis dont les manigances, provocations et attaques frontales sont loin d'être hasardeuses ou accidentelles. Mais, au contraire, ces manœuvres dilatoires semblent bien faire partie d'une vaste machination du totalitarisme mondial pour justifier l'usage de la force dans le dessein barbare d'assujettir ou d'exterminer les symboles les plus fiables de la civilisation arabo-musulmane.


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