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Un acteur à l'ère du développement autonome
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 10 - 2004


L'ODEP ou la croissance durable
Dans le cadre de la mise en œuvre de l'Article 41 du règlement intérieur de la Chambre des représentants, l'ODEP a été auditionné par la Commission parlementaire des finances et du développement économique émanant de cette même Chambre. Les membres de cette Commission furent, en présence du ministre Karim Ghallab, “régalés” par la prestation convaincante et millimétrée de Mustapha Barroug qui a mis tout le monde d'accord ! Et tous les députés, à l'unanimité, d'être de la revue : le bateau ODEP cingle toutes voiles dehors vers des horizons sans cesse meilleurs.
Le Directeur général de l'ODEP a présenté, le 28 septembre dernier, aux membres de la Commission un exposé panoramique exhaustif sur l'évolution historique de l'opérateur portuaire, sa restructuration, la dimension croissante des investissements consentis, la modernisation du système de management et de démarche Qualité Globale, la performance des systèmes d'information et autres aspects à la demande des députés. L'exposé de Mustapha Barroug a suscité des échos favorables sous la coupole bicamérale et laissé, même, échapper des lèvres de quelques membres: “Ce serait trop beau pour être vrai”. Et, après des joutes très animées et une séance marathonienne de questions-réponses mettant le manager de l'ODEP sous un feu nourri de questionnements et de sollicitations, tout le monde présent s'est rendu aux vertus de l'argumentaire pointu du Directeur Général de l'ODEP et les interlocuteurs de se ranger à l'avis final : “justement c'est trop beau et d'ailleurs c'est vrai !”
L'ODEP, un opérateur performant
A l'ouverture des débats, le président de la Commission, en présence du ministre de l'Equipement et du Transport, s'appuyant sur les dispositions énoncées par l'article 41 du règlement intérieur autorisant l'audition d'EEP sur les volets de gestion financière et du système de contrôle en vigueur, a tenté de dissiper la confusion qui s'installe dans l'opinion publique habituée aux séries à scandales des enquêtes parlementaires. “Vous serez d'accord avec moi si je vous disais que nous ressentons de la gêne lorsque nous n'entendons parler d'une entreprise publique qu'au moment du changement du directeur ou bien dans des situations de crise ou de dérapages”, s'expliquait le président. En fait, l'initiative est douteuse dans les esprits des gens confondant audition d'information et enquête pour malversation. Et qui plus est, quel est le bien-fondé d'une pareille convocation pour faire défiler sous la coupole parlementaire des opérateurs économiques fiables et en “pleine forme” ces dernières années ?
Visiblement, des arrières-pensées, quelque part, ne peuvent être écartées. Mais, toujours est-il, qu'au terme de la prestation de Barroug, inondant ses hôtes de données stratégiques, de graphiques et de chiffres certifiés par des audits internes et externes permanents, les félicitations des députés fusèrent mettant en exergue la pertinence et la clarté des interventions et des éclairages se rapportant aux résultats financiers, au système de contrôle et de suivi, à la productivité, au rendement et à l'efficience de la gestion de l'ODEP.
Ce moment intense de riches enseignements a permis de retracer le parcours historique de l'exploitant portuaire, ses atouts, les retombées positives de sa restructuration, son management moderne, sa politique Qualité résolument orientée client, sa planification stratégique, sa politique sociale avancée, ses plans ambitieux d'investissements en développement; voire en extension d'infrastructures portuaires. Tout comme il faut rappeler la dimension de vocation internationale de l'entreprise nouant des partenariats modèles au front bilatéral et multilatéral comme en témoigne la CNUCED.
C'est que l'opérateur ne manque pas d'arguments appréciables pour réaliser en 2003 un volume de 57 millions de tonnes de trafic portuaire global et ses 3,6 millions de passagers en majorité des MRE, une flotte de pêche de 1 800 bateaux et 370 hauturiers produisant 950 000 tonnes de captures halieutiques représentant une valeur de 5,7 milliards Dh. Les moyens mis en œuvre permettent de pratiquer 98% des échanges commerciaux extérieurs du Royaume par les voies navigables. A travers son réseau de 11 ports commerciaux implantés sur les deux façades atlantique et méditerranéenne auxquels viennent s'ajouter 11 autres ports de pêche et 4 autres de plaisance. Ces performances louables ont élargi le registre des missions de l'Office qui, outre la construction et la maintenance des infrastructures portuaires, intéressent également l'offre de services aux navires marchands et voyageurs, l'entretien des équipements, la gestion du domaine public, la construction et la gestion des gares maritimes voyageurs, la gestion des ateliers techniques de maintenance de la flotte navigable…
La nouvelle stratégie de développement portuaire
“L'ODEP dispose d'une stratégie fondée sur une vision globale à long terme mettant en avant les objectifs généraux et les priorités stratégiques et politiques opérationnelles”, explique Barroug.
Cette impressionnante logistique mise en œuvre a permis de relooker les structures –maison en rénovant l'organisation d'ensemble à partir de 2001 consolidant les structures de terrain garantissant de meilleures relations avec la clientèle maritime et les opérateurs et usagers des ports, la simplification des procédures liées au service commercial notamment par la généralisation à terme du système EDI (échanges de données informatisées).
La transparence est aussi de rigueur avec l'avènement de la nouvelle organisation financière et comptable dont le dispositif de contrôle est assuré par les services compétents du ministère des Finances (contrôle financier, agent comptable, DEPP, évaluation, audits…) autant que les budgets et programmes d'investissements sont arrêtés par le Conseil d'administration. Les projections financières sont également validées par les ministères ad hoc du gouvernement. Enfin, les commandes de l'Office obéissent au décret relatif à la passation des marchés publics …
Passant aux débats, Barroug a apporté tous les éclairages nécessaires sur les chantiers ouverts de modernisation des infrastructures mobilisant une fourchette de 500 à 700 millions dh par an et de la mise à niveau des ports aux normes internationales dictées par le code ISPS pour lequel l'ODEP a consenti un effort d'investissement de 180 millions dh visant à acquérir des scanners et autres équipements au bénéfice des grands ports du Royaume.
Les protagonistes s'attachèrent aussi à mettre en exergue la portée de l'opération de transfert du régime interne des retraites au RCAR où l'emprunt obligataire a été accordé sans garantie aucune de l'Etat. Ce qui atteste incontestablement de la crédibilité d'un opérateur performant vis-à-vis de ses bailleurs de fonds et de ses partenaires nationaux et étrangers.
C'est ce qui explique que si le résultat net est déficitaire de près de 800 millions dh en 2003, c'est que les ressources d'autofinancement ont été mobilisées pour l'externalisation de la retraite. Sans ce transfert, explique Mustapha Barroug, le résultat net au titre de la même année serait de 490 Mdh.
Une réforme très contestée
A la lumière des données partagées dans ce texte, autant dire que la réforme du secteur portuaire est bel et bien en chantier depuis belle lurette pour qu'en survienne une autre visant la scission de l'ODEP en deux entités autonomes : l'Agence nationale des ports (ANP) et la SODEP (Société d'exploitation des ports). Le raisonnement n'est pas compliqué dans le contexte actuel d'une économie émergente aux contours encore largement fragiles : la libéralisation “aveugle” et tous azimuts et les privatisations alignées sur tous les domaines publics et surtout stratégiques, y compris ceux lorgnés sur des parcelles de souveraineté de patrimoine de la collectivité nationale, mènera l'économie du pays au “chaos”. Déjà, de sérieuses inquiétudes se manifestent chez les opérateurs et syndicats redoutant un retour en arrière puisque le modèle proposé nous rappelle l'organisation de la non regrettée RAPC. Il conduira aussi à l'aggravation du coût de passage des marchandises par les ports et un retour sur les acquis, ce qui fait que les partenaires sociaux menacent de ne pas rester les bras croisés, à travers plusieurs appels adressés à Karim Ghallab. On verra bien la suite des événements…
L'ODEP en chiffres
Un compétiteur à vocation internationale
L'Office d'exploitation des ports qui s'active dans le trafic des vracs solides, liquides, conteneurs, rouliers et divers a réalisé un volume d'activité globale de trafic portuaire de 56,1 millions de tonnes en 2003. Le créneau conteneurs est en amélioration de 10,9% et les passagers de 12,7% avec 3,6 millions de personnes. La répartition du trafic par port fait la part belle à la DEPC de Casablanca qui s'accapare 37% du volume global.
Au chapitre des performances, l'ODEP a amélioré ses prestations de services en augmentant le taux de disponibilité des équipements établi à 82,4% et la réduction des attentes de passagers aux escales dont 77% n'ont pas connu d'attentes en 2003. Les paramètres de productivité virent aussi dans le bon ordre des choses avec une cadence de manutention de 22 conteneurs à l'heure à l'import et 17 conteneurs à l'export. L'ODEP emploie 3867 collaborateurs dont 1905 exécutants avec un taux d'encadrement de 13%. La masse salariale est de 548 millions Dh. En 2003, elle a connu une baisse de 5.5%.
Les indicateurs de résultats financiers annoncent un chiffre d'affaires de 2,1 milliards DH soit une centaine de millions Dh en plus par rapport à 2002. La valeur ajoutée s'est accrue également pour atteindre 1,507 milliard Dh et la capacité d'autofinancement
s'élève à 80%.


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