Vous êtes ici : Actualités / Suppléments / Tourisme / Le HCP évalue les effets du Ramadan L'industrie du tourisme et du voyage, tout en étant un secteur stratégique pour l'économie nationale, représente un des secteurs les plus touchés par les états du calendrier lunaire, notamment le mois de Ramadan, a tenu à rappeler le HCP dans son étude relative à l'évaluation des effets de calendrier sur les fluctuations économiques au Maroc. Les impacts liés à ce mois seraient, en effet, en mesure de contrebalancer substantiellement les acquis positifs de la haute saison, qui coïncide de coutume avec les mois de juillet et août, selon la même source. Par ailleurs, lorsque le mois de Ramadan coïncide avec la haute saison, il jouit d'un effet encore plus important, en raison, entre autres, des arbitrages effectués par les citoyens quant à la programmation de leurs congés annuels et au phénomène de concentration qui caractérise le secteur (un quart des nuitées globales et un tiers de celles des résidents sont en moyenne réalisées pendant ces deux mois seulement). -44 % pour les nuitées Sachant qu'environ deux tiers des jours du mois de juillet seront des jours de jeûne, cet effet réducteur y est largement plus important, comparativement au mois d'août. L'augmentation des nuitées globales au mois de juillet, en raison de la saison estivale, représenterait environ un tiers cette année. Cette appréciation saisonnière serait contrebalancée par l'effet baissier dû au mois de Ramadan. Ce choc défavorable est évalué à -44% pour les nuitées globales et à -59% pour celles des résidents. Ces deux impacts antinomiques seront, en définitive, à l'origine d'une perte de près de 10% au mois de juillet (22% pour les nuitées des résidents), soit l'équivalent de près de 160 000 nuitées (115 000 pour les nationaux). Par contraste, les retombées de la haute saison ne seront touchées qu'à la marge durant le mois d'août 2013. Toutes proportions gardées, les sept (ou huit) jours de jeûne que l'on observerait durant ce mois ne vont occasionner qu'une baisse de 6,5% des nuitées (-16% pour celles des nationaux). Ainsi, la haute saison serait peu ou prou sauvée durant ce mois, où l'on réalise généralement un supplément de plus de 34% (le double pour les résidents) par rapport aux niveaux moyens. Le transport n'est pas épargné également De même, le transport par voie ferroviaire n'est pas épargné par le chevauchement entre la saisonnalité et le mois de Ramadan. Le supplément saisonnier positif, afférent au mois de juillet et correspondant à 25% de l'activité des trains, serait largement annulé par la venue du mois de Ramadan dans ce mois. Celui-ci serait, en effet, à l'origine d'une baisse de régime de l'ordre de 52%. La saisonnalité plus forte dans le secteur, observée durant le mois d'août (+38% d'activité en moyenne), est accompagnée par un effet de Ramadan de moindre intensité (-11%), ce qui, à l'issue de la combinaison de ces deux effets contradictoires, impliquerait un surplus d'activité de 27%.