La diplomatie russe au Forum Russie-Afrique a confirmé que seules les positions fondées sur la légitimité internationale dictent les règles du jeu, laissant le polisario à l'écart. La deuxième conférence ministérielle du Forum de partenariat entre la Russie et l'Union africaine, qui s'est tenue les 20 et 21 décembre 2025 au Caire, a confirmé une tendance claire dans la diplomatie internationale : les mouvements séparatistes ne peuvent s'affirmer sans fondement légal. Moscou a maintenu sa ligne constante en excluant toute délégation du polisario, malgré les pressions répétées de ses alliés. Cette décision n'était pas un simple choix organisationnel, mais un message diplomatique précis notant que la coopération entre la Russie et les pays africains ne saurait servir de tribune à des revendications qui ne reposent pas sur le droit international. Le Maroc, représenté par sa délégation diplomatique, a pu participer pleinement aux échanges et affirmer son rôle dans les discussions sur le développement et les partenariats économiques. La démarche russe illustre une approche pragmatique et réaliste de la politique internationale, fondée sur la légitimité et le respect des standards internationaux. Selon The Middle East Online, « la politique réaliste crée une barrière que les ambitions séparatistes ne peuvent franchir », ajoutant que « Le polisario devient le symbole de l'échec des projets séparatistes : ses actions, fondées sur la pression et la représentation illusoire de la souveraineté, se heurtent toujours au mur de la reconnaissance internationale, tandis que la réalité montre que toute influence dépourvue de légitimité, aussi ambitieuse soit-elle, reste fragile et facilement brisable », ajoute l'analyse. Cette affirmation traduit une compréhension profonde de la diplomatie contemporaine, selon laquelle tout projet ou entité qui ne repose pas sur la reconnaissance de l'ONU reste dépourvu d'influence tangible. Lire aussi : Russie : Sergueï Lavrov défend un partenariat durable et respectueux avec l'Afrique Le groupe séparatiste face au mur de la légitimité internationale L'exclusion du polisario ne constitue pas un événement isolé. Moscou a toujours refusé d'inviter le groupe séparatiste lors des sommets Russie-Afrique ou des rencontres ministérielles précédentes, notamment à Saint-Pétersbourg en 2023 et au Forum de Sotchi en 2024. Cette continuité souligne que l'absence du Polisario au Caire ne résulte pas d'une opportunité ponctuelle mais d'une stratégie cohérente. La Russie privilégie les partenariats économiques et politiques fondés sur la réalité des faits et le respect des normes internationales, et non sur des revendications symboliques ou partisanes. Le refus russe met en lumière l'échec persistant des tentatives algériennes de politiser le dossier du Sahara marocain dans les instances internationales. Les démarches visant à inclure le Polisario dans des rencontres bilatérales ou régionales se heurtent systématiquement à la légitimité du Maroc et à la règle de droit. The Middle East Online note que « les pressions et les alliances ne suffisent pas à substituer la légalité internationale » et que « toute influence dépourvue de reconnaissance reste fragile et éphémère ». Le polisario, confronté à l'absence de reconnaissance réelle et à l'isolement diplomatique, demeure un acteur dont la présence s'amenuise. Ses efforts pour créer une vitrine internationale se heurtent à une réalité implacable. La légitimité ne se décrète pas, elle se construit et se confirme sur le terrain juridique et politique. Dans ce contexte, Moscou illustre que la diplomatie n'est pas une simple mise en scène de puissance, mais un art de lecture du réel, capable de renforcer les initiatives qui favorisent la stabilité et de neutraliser les projets qui ne reposent que sur des ambitions fictives. The Middle East Online conclut son papier en affirmant que « La leçon la plus importante du forum du Caire n'est pas seulement politique, mais aussi philosophique... la véritable force ne réside pas dans l'élévation de la voix ou dans les réactions impulsives, mais dans ceux qui détiennent la légitimité juridique, la reconnaissance internationale et la volonté concrète de définir le cours de la coopération, loin des conflits symboliques ».