Quelques jours après les révélations du journaliste Hamid El Mahdaoui, la Commission provisoire chargée de la presse et de l'édition au Maroc essuie sa première défection. Hamid Saadni, directeur des informations sur la chaîne publique 2M, a annoncé sur les réseaux sociaux la «suspension» de son mandat au sein de cette commission. Ce scandale, qui secoue l'organe censé réguler la presse marocaine, a été abordé hier à la Chambre des conseillers. Un parlementaire du Mouvement populaire a interrogé le chef du gouvernement sur «les faits immoraux» dévoilés par Hamid El Mahdaoui concernant une réunion du comité d'éthique et des membres de la Commission provisoire de la presse. Il a également questionné Aziz Akhannouch sur «le secret» entourant la volonté du gouvernement de faire adopter un projet de loi visant à réorganiser le Conseil national de la presse, un texte qui, selon lui, «ne respecte pas les règles démocratiques de représentation des professionnels». Pour rappel, ce projet controversé a été adopté le 22 juillet dernier par la plénière de la Chambre des députés, avec 87 voix pour, 25 contre et aucune abstention. Le gouvernement dispose également d'une confortable majorité à la Chambre des conseillers pour l'approbation de ce texte.