L'audience de Taoufik Bouachrine, hier soir à la Cour d'appel de Casablanca, était très tendue et s'est tenue jusqu'à une heure tardive de la nuit. Des prises de bec ont éclaté entre les membres de la défense et ceux chargés de la partie civile. Des plaignantes ont refusé le recours à la force publique pour leur comparussion devant le tribunal. Elles considèrent qu'elles ne sont pas concernées par le dossier et qu'aucune relation ne les a liées avec le prévenu. Parmi elles figurent Amal Houari et Afaf Dernani. Me Abdelfattah Zahrach, membre chargé de la partie civile, déclare à Yabiladi que «dans tous les tribunaux du monde, en Europe comme en Asie, quand un juge convoque une personne en ayant recours à la force publique, ça ne veut pas dire qu'elle va être humiliée, contrairement à ce qu'a déclaré la défense, en l'occurrence Me Ziane. Nous sommes arrivés à une étape déterminante et nous sommes déterminés à ce que la justice soit ferme dans l'application de sa décision». Mohamed El Haini,également chargé de la partie civile, s'interroge pour sa part : «Pourquoi avoir peur de comparaître devant la justice . Ester devant la justice est un droit. Pourquoi cette peur ?» Et d'ajouter : «Il y a une volonté de cacher, dissimuler la vérité et de s'allier contre la justice.» De son côté, Mohamed Ziane, membre de la défense du journaliste Taoufik Bouachrine, a répondu à une question concernant le chaos qui a régné dans la salle d'audience : «Il ne s'est rien passé. Une des plaignantes a demandé pardon considérant qu'elle a lesé Taoufik Bouachrine.» Taoufik Bouachrine, journaliste, ancien directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum et du site Alyaoum24, est poursuivi pour «traite humaine, viol et violences sexuelles, harcèlement sexuel».