Le marché des sauces et assaisonnements au sein de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) poursuit une trajectoire ascendante, bien que plus mesurée que par le passé. Le Maroc y affirme une position croissante, tant par sa consommation que par ses achats extérieurs, lesquels traduisent une évolution progressive des usages culinaires. Une progression continue mais tempérée Selon les projections rendues publiques par le cabinet IndexBox, la consommation régionale devrait s'élever à 4,9 millions de tonnes en 2035, portée par une croissance annuelle de +1,1 % en volume. En valeur, le marché atteindrait 9,4 milliards de dollars, sous l'effet d'un accroissement annuel moyen de +2,1 %, en prix de gros nominaux. Cette orientation s'explique par la généralisation des usages prêts-à-l'emploi, l'élargissement des gammes disponibles et la multiplication des canaux de distribution dans plusieurs économies du pourtour méditerranéen et du Golfe. L'Egypte, l'Iran et l'Arabie saoudite en tête du classement régional Les trois pays les plus consommateurs en 2024 — l'Egypte (819 000 tonnes), l'Iran (633 000 tonnes) et l'Arabie saoudite (469 000 tonnes) — concentrent ensemble 44 % des volumes consommés. En valeur, leur part atteint 42 % du marché, avec une estimation combinée de 3,17 milliards de dollars. Un deuxième groupe, formé notamment par la Turquie, l'Algérie, l'Irak, le Maroc, le Yémen et Israël, absorbe 38 % de la consommation. Le Maroc y figure avec constance, traduisant une appétence établie pour ce segment de produits dans l'alimentation domestique. Le Maroc accroît nettement ses achats extérieurs Avec 16 000 tonnes importées en 2024, le Maroc représente 6,5 % du total des importations régionales. Cette présence se double d'un rythme d'accroissement soutenu sur la période 2013–2024 : +19,4 % par an en volume, +16,7 % en valeur — soit les progressions les plus marquées parmi les pays suivis. En valeur, Rabat s'insère dans un groupe de marchés comptant la Turquie, l'Irak, la Jordanie et d'autres pays du Golfe, lesquels totalisent ensemble 34 % des achats régionaux. Ce mouvement révèle une orientation durable vers des produits importés, répondant à une demande élargie, aussi bien urbaine que périurbaine.