Les importations marocaines de cartes à puce intégrant un circuit électronique (smart cards) ont atteint 77 millions d'unités en 2024, soit 7,3 % des volumes totaux africains, pour une valeur estimée à 31 millions de dollars (environ 303 millions de dirhams), selon les données publiées par IndexBox. À l'échelle du continent, les importations se sont élevées à 1,1 milliard d'unités, en progression de 4,8 % sur un an, dominées par l'Afrique du Sud (342 millions d'unités, soit 32 % des volumes), le Maroc et le Nigeria (51 millions d'unités). En valeur, l'Afrique du Sud conserve la première place avec 118 millions de dollars (environ 1,15 milliard de dirhams), suivie du Maroc et de l'Egypte (29,8 millions de dollars, soit environ 291 millions de dirhams). Le prix moyen à l'importation sur le continent s'est établi à 451 dollars par millier d'unités, traduisant une stabilité par rapport à 2023. Les écarts demeurent notables : l'Egypte affiche un tarif moyen de 766 dollars par millier, tandis que le Nigeria se situe à un niveau nettement inférieur (4,3 dollars par millier). Production et consommation en repli La production africaine de cartes à puce s'est établie à 4,7 milliards d'unités en 2024, contre un sommet atteint l'année précédente. En valeur, elle a généré 11,9 milliards de dollars (environ 116,4 milliards de dirhams), loin du maximum enregistré en 2017. Le Nigeria (762 millions d'unités), l'Ethiopie (475 millions) et la République démocratique du Congo (378 millions) représentent, à eux seuls, 34 % de la production totale. La consommation continentale a reculé pour la première fois depuis 2020, à 5,6 milliards d'unités, soit une contraction de 2,3 % par rapport à 2023. En valeur, elle a diminué de 3,5 % pour atteindre 16,4 milliards de dollars (environ 160,4 milliards de dirhams). Les trois premiers consommateurs – le Nigeria (813 millions d'unités), l'Ethiopie (494 millions) et la République démocratique du Congo (415 millions) – totalisent 31 % de la demande. Exportations en essor spectaculaire Les exportations africaines ont bondi à 165 millions d'unités en 2024, soit une hausse de 326 % sur un an. L'Afrique du Sud domine les échanges en volume (110 millions d'unités, 67 % du total), mais la Tunisie conserve la première place en valeur avec 43 millions de dollars (environ 420 millions de dirhams), soit 58 % des recettes. Le prix moyen à l'exportation s'est établi à 452 dollars par millier d'unités, en recul de près de 71 % par rapport à 2023. L'Egypte, avec un tarif moyen de 2,9 dollars l'unité, se situe bien au-dessus de la moyenne, tandis que l'Afrique du Sud affiche des prix nettement plus bas (81 dollars par millier).