Quel est le prix pour devenir un traître à son pays ? "Dbibina" se pose cette question pénible, mais ne parvient pas à y apporter une réponse. Pour Jerando, le prix excède les cinq cents millions de centimes, ainsi qu'il l'a lui-même avoué dans une communication téléphonique avec Youssef Zerouali. Il lui a dit dans cette conversation que des généraux algériens étaient venus à son bureau de Montréal et lui avaient offert cette colossale somme d'un demi-milliard pour attaquer le Maroc. Aujourd'hui, "Dbibina" remarque que Jerando mérite largement le prix de sa trahison. Cela fait longtemps qu'il a renoncé à suivre les vulgarités de Jerando, sorti de prison au Canada en août et qui s'apprête à y retourner, peut-être pour plus longtemps, pour récidive d'outrage au tribunal. Mais ce qui retient l'attention de "Dbibina" est ce durcissement de ses attaques contre le Maroc et contre son Roi. Avant, c'étaient les services de sécurité du Royaume et leur chef ; mais aujourd'hui, le personnage s'est senti pousser des ailes. Il voit dans les légitimes revendications des jeunes pour un hôpital de meilleure qualité et une école plus efficace une grande révolution. En effet, il en devient poétique, citant même Che Guevara, sans que "Dbibina" soit certain que Jerando sache vraiment qui il est ou s'il est toujours vivant. Et depuis vingt-quatre heures, il s'excite sur les Etats-Unis, où des milliers de manifestants protestent contre Donald Trump aux cris de «non aux rois». Lui, il voit dans ces manifestations un cri contre les rois arabes ; "Dbibina" essaie de trouver une cohérence ou une quelconque intelligence dans cette position, mais n'en trouve aucune. Et le youtubeur vulgaire poursuit ses attaques contre les institutions nationales du Royaume, donnant des conseils, voire des ordres, au Roi ! Alors "Dbibina" laisse tomber Jerando et s'intéresse aux autres traîtres qui ont été reçus par les jeunes Z sur leur plate-forme. "Dbibina" ne sait s'il doit les remercier ou non. En effet, des individus comme Ahmed Reda Benchemsi ou encore Boubker Jamaï ont eu l'occasion de venir déverser leur rancœur chez les jeunes et de les inciter à aller plus loin encore. Najib Akesbi est venu raconter ses mensonges habituels, comme par exemple affirmer que l'OCP est une boîte opaque alors qu'elle est scrutée par toutes les places financières du monde. Le multivioleur Taoufik Bouachrine, encore courbaturé par ses six ans de prison pour viols et chantages sur plusieurs femmes, est lui aussi venu répandre son venin ; mais il a été déstabilisé par une jeune fille qui lui a demandé de s'expliquer sur les viols dont il a été accusé, le poussant à crier sur elle. Ces gens doivent être remerciés, car ils se sont révélés sous leur vrai visage : ils ne cherchent pas la démocratie, mais l'anarchie au Maroc. "Dbibina" a l'impression que ces gens forment un club de renégats qui doivent trouver une fierté à être invités par les jeunes. "Dbibina" les imagine se passant des appels téléphoniques «ah moi j'ai été invité par les Z, et toi» — «ah pas encore, ça viendra», etc. Et quand ils sont invités et qu'ils viennent, c'est toujours la même musique : la démocratie, le palais royal, les services de sécurité, etc. Halte aux déstabilisateurs ! "Dbibina" le disait et il en était sûr : tout cela est une vaste opération de déstabilisation du Royaume. Jusqu'ici, les Jamaï, Benchemsi, Bouachrine et les autres travaillaient séparément ; et lorsque les manifestations des jeunes ont commencé, avec les incitateurs habituels qui agissent derrière le rideau, ils ont réapparu, en ordre groupé. C'est ainsi qu'ils sont venus tous dire la même chose aux jeunes : de continuer leur lutte, de ne pas abandonner, de durcir leurs revendications. Tous ont parlé de l'identité amazighe, comme dans une tentative de diviser le pays et d'y semer le désordre et le chaos. Ceux qui les dirigent et les manipulent doivent être les mêmes que ceux qui ont excité les jeunes d'Agadir pour qu'ils s'attaquent aux forces de l'ordre. "Dbibina" connaît bien ces techniques, qui ont été utilisées dans les pays d'Europe dans les années 2000. Heureusement, se dit "Dbibina", les jeunes ont ce sentiment patriote qui leur permet de faire la part des choses. Ils revendiquent, protestent, mais toujours dans le cadre de l'unité du pays et d'une démarche pacifique. Et c'est en écoutant les exilés Benchemsi et Jamaï, ou le gracié Bouachrine, qu'ils ont compris que quelque chose se trame et qu'ils ne veulent pas y être associés. C'est pour cette raison que les jeunes ont clairement et explicitement exprimé leurs réserves : les jeunes amazighs d'abord, les jeunes de l'Oriental ensuite, en attendant les autres. "Dbibina" se demande qui sont ces gens ou ces organisations qui agitent ces exilés et les incitent à monter la jeunesse contre ses institutions. Faut-il vraiment qu'il y ait une volonté si solide de détruire le Maroc et ses valeurs ? La chance du Maroc, se dit "Dbibina", est d'avoir des types comme eux qui veulent y semer le trouble, mais aussi d'avoir un peuple lucide et fidèle à ses principes. Ceux qui animent tout cela depuis l'étranger n'ont pas compris que les Marocains, même en colère, aiment leur pays, respectent leurs institutions et refusent le désordre et l'anarchie. Alors les généraux algériens peuvent continuer à donner des centaines de millions à Jerando, et les mains invisibles peuvent continuer d'encourager les Benchemsi et les Jamaï , et la rancœur peut continuer d'animer Bouachrine : le Maroc, tel que le connaît "Dbibina", tient bon et continuera de résister, parce que les problèmes marocains se règlent au Maroc, avec des Marocains épris de leur pays.