Quelque 25 millions de Marocains, soit les deux-tiers de la population, bénéficient de la couverture santé dans le cadre de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), contre à peine 8 millions il y a peu d'années, assure le Directeur général de la Caisse, Hassan Boubrik. Avant 2021, seuls 40% de citoyens bénéficiaient de cette couverture, rappelle M. Boubrik, faisant savoir que la protection s'étend aujourd'hui à l'ensemble des catégories sociales, y compris celles jusqu'alors exclues, telles que les travailleurs non-salariés, les bénéficiaires de l'AMO TADAMON (ex-RAMED) et les assurés de l'AMO Achamil. « Nous sommes passés d'environ 8 millions d'assurés à près de 25 millions aujourd'hui », a-t-il indiqué dans un entretien à l'agence MAP, précisant que le volume de dossiers traités quotidiennement s'est multiplié par cinq, passant de 20.000 à plus de 110.000. Lire aussi | Tehraoui annonce un programme de réhabilitation de 83 hôpitaux de 8.700 lits Le chantier de la généralisation de la protection sociale constitue une avancée majeure sur la voie de la consolidation de l'Etat social, tel que voulu par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-il affirmé. « Il s'agit d'une avancée majeure vers la concrétisation de l'Etat social, tel que voulu par Sa Majesté le Roi, notamment à travers la généralisation de l'Assurance Maladie Obligatoire (AMO), qui permet désormais à des millions de Marocains d'accéder à des soins de santé dans des conditions équitables et dignes », a-t-il expliqué. Il y a moins de deux semaines, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a annoncé, dans la Chambre des Représentants, que le taux de couverture maladie est passé de 42,2 % à 88 %, sur une population d'un peu plus de 37,7 millions. Lire aussi | Le personnel de santé sera porté à plus de 90.000 d'ici à 2026, promet Akhannouch Interrogé sur les défis à relever, M. Boubrik a d'abord insisté sur la problématique de l'adhésion et du paiement régulier des cotisations par les travailleurs non-salariés. « Sur 1,7 million d'assurés principaux, seuls 550.000 sont à jour », a-t-il précisé, alertant sur le risque d'anti-sélection où seuls ceux ayant besoin de soins cotisent. « L'assurance maladie repose sur la mutualisation et la solidarité. Il est essentiel que les personnes en bonne santé cotisent aussi, pour préserver l'équilibre du système », a-t-il soutenu.