Les capitaux à la recherche d'opportunités d'investissement; Le secteur est conscient de l'aspect durabilité. Le point avec Jonathan Worsley, fondateur de Bench Events. - Finances News Hebdo : Peut-on avoir une idée sur l'organisation de l'événement, la qualité des participants et les sujets abordés ? - Jonathan Worsley : Notre entité a commencé il y a 16 ans avec une conférence réunissant 300 délégués. Nous organisons des événements en Russie, en Turquie, en Afrique du Sud, aux Emirats Arabes Unis et à Berlin. Au Maroc, ce sont 200 délégués qui ont répondu présent. Il faut dire que les intervenants et les thèmes sont de bonne qualité. Des personnalités remarquables du tourisme et de l'investissement seront de la partie. La répartition des participants selon leur nature fait ressortir que les promoteurs représentent 30%, les conseillers 20%, les professionnels du secteur 30% et un grand nombre de représentants de gouvernements. Il y a non seulement des participants de l'Afrique, mais aussi de plusieurs contrées du globe. Le continent présente des perspectives d'investissement très importantes avec la possibilité de création de projets de dernière génération. Le tourisme est créateur d'emplois et participe activement au PIB. Dans des pays en développement comme les Etats africains, c'est un levier de croissance important. Il faut préciser que plusieurs sujets seront abordés et qu'ils auront trait à plusieurs aspects qui touchent de près le secteur du tourisme. Ils seront animés par des professionnels ou des officiels qui ont une expérience en la matière. - F.N.H. : Est-ce que la crise mondiale, avec ce que cela induit en manque de liquidité et une prudence des capitaux, sera abordée ? - J.W. : Nous avons deux intervenants principaux qui vont aborder ce sujet. C'est un problème important pour le secteur. Plusieurs professionnels du tourisme viennent du monde des finances. C'est le cas du ministre marocain Yassir Znagui. L'investissement dans l'hôtellerie est un placement pour le long terme. La conjoncture peut avoir un impact mais sur le court terme. Comme je l'ai dit, l'investissement dans le tourisme, surtout les destinations émergentes ou celles qui présentent une certaine diversité, a toutes les chances de réussir. Les capitaux cherchent toujours les voies où il y a des opportunités d'investissement confirmées. Je crois qu'il y a beaucoup de gens présents à l'événement pour parler de la crise qui n'est pas en fin de compte un élément dissuasif, mais plutôt incitatif pour aborder l'avenir avec optimisme, surtout en Afrique où la croissance du secteur est confirmée. On a constaté que le flux des investissements continue dans les stations. Les compagnies aériennes continuent d'ouvrir de nouvelles dessertes et augmentent leurs fréquences. Malgré la crise dans les pays émetteurs la demande présente toujours un certain dynamisme. - F.N.H. : Qu'en est-il de la dimension écologique ? - J.W. : Le secteur touristique est au courant de l'aspect durabilité. Les gouvernements deviennent de plus en plus regardants sur cette question. Les autorisations d'investir dans le tourisme, dans n'importe quel créneau, sont délivrées sur la base d'un cahier des charges précis où le respect de l'environnement est incontournable. Les professionnels, pour leur part, incluent cet élément dans leurs programmes. Dans notre événement, cette question sera abordée sous différents angles.