* La production nationale au titre de l'actuelle campagne devrait réaliser une hausse de 40% par rapport à celle de 2005. * Les raisons de cette performance proviendraient de la forte demande mondiale amorcée depuis 6 ans. Les statistiques de l'Office des Changes concernant les exportations marocaines d'huile d'olive permettent de conclure que l'année 2006 est la période de la confirmation du bon comportement du secteur. Plusieurs indicateurs le confirment. Il y a d'abord la valeur du total des exportations qui a atteint 485,4 millions de DH durant les 5 premiers mois de 2006, soit une hausse de 107% par rapport à la même période de la campagne précédente. Les exportateurs marocains ont réussi en effet à augmenter leurs parts de marché avec un accroissement du volume des exportations qui est passé de 8.600 tonnes en 2005 à 12.200 tonnes pour les cinq premiers mois de 2006. Principale espèce fruitière cultivée au Maroc, l'olivier occupe une surface de 560.000 ha dont 220.000 ha en zone irriguée et 200.000 ha en zone montagneuse. L'olivier contribue à l'emploi dans le monde rural et constitue par conséquent un vecteur essentiel du développement humain. Il faut remarquer aussi que l'olivier au Maroc se multiplie selon 2 types de procédés ; comme le constate un industriel du secteur : «il y a les méthodes traditionnelles et celles modernes qui tendent à se développer dans les nouvelles pépinières. La plantation doit être précédée d'une étude de faisabilité incluant les contraintes climatiques et l'analyse des tendances du marché», conclut-il. Il faut ajouter que la forte demande mondiale amorcée ces dernières années, et surtout la mauvaise campagne oléicole enregistrée en Espagne, un concurrent sérieux pour les exportations marocaines, ont contribué à donner cette forte impulsion constatée dans les exportations marocaines. Les opérateurs s'attendent cette année à exporter un total de 30.000 tonnes. Alors que la production nationale, au titre de l'actuelle campagne, devrait attendre quelque 700.000 tonnes d'olives. La part du lion est détenue par les olives de table industrielles. Alors que 75% de la production nationale sont destinés à la trituration et le reste à la conserve, tandis que la transformation des olives est assurée par 302 unités industrielles d'une capacité globale de 600.000 tonnes. La grande problématique des exportateurs demeure souvent liée à la nécessité d'améliorer leurs performances au moindre coût. Des interventions d'intensification devraient normalement porter sur un potentiel améliorable évalué à 260.000 ha, soit 52% du patrimoine existant. Ce qui atteste que les prospectives du secteur sont très prometteuses, du moins si les mesures déjà arrêtées arrivent à se concrétiser. D'un autre point de vue, les prix sur le marché de l'huile d'olive sont déterminés avec une entière liberté. Pourtant, la qualité des huiles marocaines ne semble pas bénéficier des récompenses qu'elle mérite. A cet égard les professionnels du secteur attendent des pouvoirs publics qu'ils instituent une subvention afin de pouvoir se maintenir au niveau international. Malgré les perspectives encourageantes pour cette campagne 2006, le Maroc reste cependant très mal placé sur le marché mondial vu ses potentialités. La part de nos exportations ne dépasse pas 1%. Ceci doublé d'un prix à l'international jugé peu compétitif par rapport aux prix pratiqués par les exportateurs tunisiens ou turcs.