A cause de la loi sur la sécurité nationale que la Chine veut imposer à Hong Kong, le Canada a décider de suspendre son traité d'extradition avec Hong Kong ainsi que ses exportations de matériel militaire « sensible ». « Nous sommes très préoccupés par la situation à Hong Kong« , a lancé le Premier ministre canadien Justin Trudeau, en faisant référence à l'imposition par le pouvoir central chinois de la loi visant à museler l'opposition et les manifestants pro-démocratie. De ce fait, le Canada va devoir réévaluer sa manière de traiter avec l'île. « Le Canada croit fermement au principe d'un pays, deux systèmes » qui garantissait jusqu'ici à l'ancienne colonie britannique des libertés que les Chinois de la Chine continentale ne connaissent pas. Alors que Pékin veut étendre son pouvoir militaire sur Hong Kong en lui permettant de réprimer les manifestants ou toute forme d'opposition, la Canada a désormais choisi d'enlever le statut spécial octroyé à l'île en la considérant à présent comme la Chine continentale. « Le Canada traitera les exportations de biens sensibles vers Hong Kong de la même façon que ceux destinés à la Chine. Le Canada n'autorisera pas l'exportation d'articles militaires sensibles vers Hong Kong« , a explique le chef du gouvernement canadien. Il a souligné l' »importance » que le Canada accordait au principe d' »un pays, deux systèmes » aussi bien pour les 7,5 millions de Hongkongais mais aussi pour « les 300.000 Canadiens qui vivent » sur le territoire, « c'est pourquoi nous allons continuer d'examiner des mesures que nous pourrions prendre pour assurer la sécurité de ses citoyens », notamment « en matière d'immigration« , a déclaré Trudeau.