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Tout ce que vous devez savoir sur les soldes
Publié dans L'observateur du Maroc le 01 - 02 - 2013

C'est la période des soldes et des bonnes affaires. Des rabais qui permettent de déstocker… mais parfois de berner le consommateur. Par négligence ou par malice, certains petits ou grands commerçants mordent la ligne jaune ou la franchissent allègrement.
Par : Mounia Kabiri Kettani
Au Mâarif, sur al-Massira, au centre-ville ou encore dans les galeries et centres commerciaux, la métropole vit au rythme des réductions et des soldes. les boutiques placardent des pancartes de différentes couleurs pour attirer le regard sur des promotions de 20%, qui vont même jusqu'à 70% dans certains magasins. Une occasion de faire des affaires en or. Mais, les Marocains consomment-ils vraiment en période soldes ? « Les soldes, ça marche surtout très fort les quatre premiers jours », nous confie cette gérante d'un magasin au Maârif.
« Généralement, les soldes commencent doucement, à 20 voire à 30%, mais là on a des articles qui sont soldés jusqu'à 70%, impossible de passer à côté de telles opportunités », rapporte une jeune femme sortant d'une franchise, des sacs bien remplis à la main. Contrairement aux pays de l'Europe, la période des rabais au Maroc n'est pas fixe et générale. Elle est déterminée selon la volonté de chaque opérateur. A défaut d'une harmonisation des dates, certaines enseignes n'hésitent pas à faire des soldes une politique s'étalant sur toute l'année. « La loi existe, mais il lui manque le décret d'application. Donc les soldes au Maroc, c'est l'anarchie totale. Aucune politique globale n'est vraiment mise en pratique et il n'y pas vraiment de contrôle en matière de prix pratiqués. Chaque enseigne fait ce qu'elle veut », regrette Bouazza Kherrati, président de l'Association marocaine de protection et orientation du consommateur (AMPOC).
Quand le consommateur est arnaqué
Véritables soldes ou simple arnaque ? Cette question, beaucoup se la posent. Dans un magasin de prêt-à-porter pour hommes qui vend de grandes marques, on nous explique que le niveau de la démarque dépend de la valeur du produit : « Si le vêtement est cher, on ne consent pas une baisse très importante. Je ne peux pas baisser de moitié le prix d'un costume qui fait 30.000 ou 45.000 DH. Mais je consens des soldes importants sur des fins de série, des chemises surtout, mais aussi des chaussures ». Des chemises à 3.500 DH sont cédées à 2.400, soit 30% du prix. Dans un autre magasin, on ne dépasse pas les 40% : « Déjà que le commerce s'est véritablement ralenti ces derniers temps, on ne peut pas se permettre de baisser sensiblement nos prix et sur tous les produits. »
Les doutes persistent chez beaucoup de clients qui sont sceptiques devant des annonces de rabais allant jusqu'à 70% et 80%. Certains soupçonnent les commerçants d'augmenter les prix des articles avant de consentir des baisses aussi fortes. La démarque de pourcentages très élevés part-elle d'un « juste prix » ou d'un prix incrémenté en amont ? Les responsables des magasins que nous avons visités assurent qu'« il y a effectivement des réductions substantielles de prix ». On s'arrête devant un magasin de vêtements d'une grande chaîne. Nous sommes attirés par un « Jusqu'à moins 70 % » barrant la vitrine. Pour que la publicité ne soit pas trompeuse, il faut qu'un certain nombre de produits soient à moins de 70 %. Surprise ! Il y a du moins 50, mais très peu de moins 70. « On en a vendu beaucoup », prétexte la responsable. Et d'ajouter ; « Et dès la semaine prochaine, c'est la seconde démarque. Bon nombre de moins 50 passent à moins 70 ». Les gros rabais attirent les clients. Mais cela ne doit pas se transformer en pêche aux « gogos ». « J'avais acheté des bottes avant les soldes et il y a quelques jours, je les ai vues en solde au même prix acheté avant solde ; le prix rayé avait été augmenté !!! », témoigne cette jeune casablancaise. « En principe, le commerçant doit prouver que le prix de référence a été pratiqué au cours des trente jours précédents le début des soldes », précise Kherrati. Nous demandons à vérifier les prix de référence chez un magasin de renommée, mais le système informatique du magasin ne permet pas cette vérification.
L'interdiction de la vente à perte ne s'applique pas pendant les soldes. Donc, en théorie, un commerçant peut faire une remise de – 99,9 %. Mais, dans la pratique, il a d'autres moyens d'écouler sa collection, comme la revente aux déstockeurs. Reste que, même avec de grosses remises, certains font encore leur beurre. « Dans les magasins où le prix de vente unitaire est très faible, certains commerçants, même en revendant à -70 %, ne font jamais de vente à perte », confie Kherrati.
Pas de contrôle
Alléchantes pour le porte-monnaie, les soldes sont donc aussi propices aux arnaques. « Il y avait un lot de 3 pulls avec un grand panneau pour 100 DH. Au moment de passer à la caisse celui-ci est facturé 130 DH. Je signale à la caissière cette erreur. Je demande si elle veut aller vérifier. Elle me dit qu'elle ne peut pas quitter sa caisse. Elle demande à sa collègue caissière si elle est au courant. Celle-ci répond qu'elle est responsable de ce rayon et qu'il n'y a pas d'erreur », raconte amèrement un autre jeune rencontré dans l'un des magasins du centre-ville de Casablanca. « Nous avons reçu pas mal de plaintes de certains consommateurs lésés sur le prix. Certains commerçants profitent de cette période pour arnaquer les consommateurs. Jusqu'à présent, malgré la présence de 4 articles dans la loi 31-08 de la protection du consommateur qui régissent les soldes, il n'y a pas de véritable politique de contrôle », dénonce Kherrati, ajoutant que « l'instance de contrôle n'est pas identifiée. On ne sait pas qui fait quoi ? Est-ce que ça relève du ministère du Commerce et de l'industrie, de la Chambre de commerce ? Nous avons demandé au ministère concerné d'agir en conséquence et de créer un organisme de contrôle indépendant pour lutter contre ces pratiques puisqu'on ne peut être à la fois juge et parti. Au jour d'aujourd'hui, rien de concret et c'est le consommateur qui paie ».


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