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Iran : Assassinat d'un savant nucléaire, Téhéran menace de représailles
Publié dans L'opinion le 29 - 11 - 2020

Suite à l'assassinat du savant nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh, le président iranien, Hassan Rohani, a accusé l'ennemi juré de l'Iran de vouloir semer le «chaos».
Un scientifique iranien de haut rang travaillant dans le secteur nucléaire a été assassiné vendredi alors qu'il se trouvait dans son véhicule près de Téhéran, le chef de la diplomatie iranienne accusant Israël d'avoir joué un «rôle» dans cet «acte terroriste».
«Des terroristes ont assassiné aujourd'hui un éminent scientifique iranien. Cette lâcheté --avec des indications sérieuses du rôle d'Israël-- montre le bellicisme désespéré de ses auteurs», a tweeté Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie a également appelé la communauté internationale à «mettre un terme à ses honteuses positions ambivalentes et à condamner cet acte terroriste».
Le ministère de la Défense avait peu avant identifié la victime comme étant Mohsen Fakhrizadeh, chef du département recherche et innovation du ministère. Il a été «gravement blessé» lorsque sa voiture a été prise pour cible par plusieurs assaillants, qui ont en retour été pris à partie par l'équipe de sécurité du scientifique, avait indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant que l'équipe médicale n'était pas parvenue à le ranimer. Fakhrizadeh avait été qualifié par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de père du programme iranien d'armement nucléaire. Plusieurs médias locaux, dont les agences de presse Tasnim et Fars, avaient plus tôt rapporté une tentative d'assassinat contre le scientifique dans la ville d'Absard, à l'est de la capitale iranienne. «Des terroristes ont fait exploser une voiture avant de tirer sur la voiture de Fakhrizadeh», avaient-elles indiqué. Tasnim précisait «attendre encore des informations officielles» sur son état de santé. Cet assassinat intervient moins de deux mois avant l'arrivée à la Maison Blanche du démocrate Joe Biden, président élu à l'élection du 3 novembre aux Etats-Unis.
Appel à vengeance
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a appelé à «punir les auteurs et les responsables et (à) continuer les efforts scientifiques et techniques de ce martyr dans tous les domaines où il travaillait».
Rohani a néanmoins affirmé que l'Iran ne se laisserait pas entraîner dans un «piège» en hâtant sa réaction. Il a accusé «les mains impitoyables de l'arrogance mondiale, avec le régime sioniste usurpateur comme mercenaire», d'être derrière l'assassinat de Mohsen Fakhrizadeh. L'Iran utilise en général l'expression «arrogance mondiale» pour désigner les Etats-Unis.
Mohsen Fakhrizadeh, 59 ans, a succombé après une attaque près de Téhéran contre sa voiture avec un véhicule piégé et une fusillade, a annoncé vendredi le ministère de la Défense, précisant qu'il était chef de son département recherche et innovation.
Rohani s'est engagé à ce que cette disparition «ne perturbe pas» les progrès scientifiques de l'Iran.
Dans une intervention télévisée, il a ensuite accusé l'Etat hébreu de vouloir «créer le chaos, mais ils devraient savoir que nous les avons démasqués et qu'ils ne réussiront pas». «La nation iranienne est trop intelligente pour tomber dans le piège de la conspiration mise en place par les sionistes».
Appel à la retenue
L'ONU a «exhorté à la retenue et à la nécessité d'éviter toute action qui pourrait mener à une aggravation des tensions dans la région», a indiqué samedi son porte-parole. «Nous condamnons tout assassinat ou meurtre illégal».
Berlin a appelé «toutes les parties à renoncer à toute démarche qui pourrait conduire à une nouvelle escalade».
L'assassinat de Fakhrizadeh intervient moins de deux mois avant l'investiture à la présidence des Etats-Unis du démocrate Joe Biden, qui veut renouer le dialogue après le mandat de Donald Trump, les Etats-Unis ayant quitté à son initiative en 2018 l'accord sur le programme nucléaire iranien signé trois ans plus tôt. Washington, qui mène une politique de «pression maximale» à l'encontre de Téhéran, a ensuite rétabli puis durci les sanctions contre l'Iran.
Washington n'a pas commenté officiellement cette opération, mais le président sortant Donald Trump a retweeté un article et des commentaires sur l'affaire.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui vient d'effectuer une visite en Israël, a encore imposé vendredi de nouvelles sanctions économiques contre quatre sociétés chinoises et russes accusées d'avoir soutenu le développement du programme nucléaire iranien.
«Cette administration est là jusqu'au 20 janvier» et «elle continuera à mettre en œuvre ses politiques jusqu'à la fin», a assuré récemment un haut responsable du département d'Etat, qui a requis l'anonymat.
Encadré
Un meurtre « imprudent et illégal »
Le sénateur américain Bernie Sanders a déclaré que l'assassinat du scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh était un geste «illégal» visant à saper d'éventuelles discussions entre l'Iran et la nouvelle administration américaine. «L'assassinat de Mohsen Fakhrizadeh était imprudent, provocateur et illégal», a déclaré Sanders dans un tweet samedi. «Lorsqu'une nouvelle administration prend le pouvoir, elle visait clairement à saper la diplomatie américano-iranienne», a ajouté le sénateur. «Nous ne devons pas permettre que cela se produise. La diplomatie, et non le meurtre, est la meilleure voie à suivre. » Cependant, l'ancien conseiller belliciste à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, John Bolton, a défendu l'assassinat et a affirmé que la «menace» que l'Iran développe une arme nucléaire justifie pleinement «l'attaque préventive». Plus tôt dans la journée, un haut responsable américain a déclaré au Washington Post que les EtatsUnis n'avaient rien à voir avec le meurtre du scientifique et pense que l'Iran en a été informé. Le responsable, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat pour discuter d'une question sensible, a déclaré qu'il ne faisait aucun doute qu'Israël était derrière l'attaque. L'ancien chef de la CIA, John Brennan, avait précédemment décrit l'assassinat d'un scientifique parrainé par l'Etat comme un acte «criminel». L'ancien chef de la Central Intelligence Agency américaine a décrit l'assassinat comme un crime qui risquait d'enflammer le conflit régional au Moyen-Orient.


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