* Etalé sur cinq ans, un contrat-programme a été signé entre les opérateurs du secteur et lEtat. * Les objectifs visent à améliorer lamont agricole, moderniser loutil industriel et développer le circuit de distribution. Le sucre est un aliment de base fortement consommé par les Marocains. Les pouvoirs publics sefforcent dapprovisionner adéquatement le marché en termes de qualité et de prix. Une bonne partie de la production se fait à léchelle nationale, lautre est importée. Plus de 80.000 agriculteurs travaillent directement dans la filière sucrière. Conscients des enjeux que représente la filière sucrière aussi bien pour les industriels, les agricultures que les consommateurs, un contrat-programme a été signé entre tous les opérateurs et intervenants dans le secteur. «Il sagit de mettre à niveau cette branche dactivité très stratégique pour léconomie nationale. La filière a un rôle majeur dans la sécurité alimentaire du Maroc, elle a un potentiel énorme en matière dinvestissement, de création de valeur ajoutée et demplois», comme la annoncé Aziz Akhennouch, ministre de lAgriculture et des Pêches maritimes. Etalé sur cinq ans, le contrat-programme qui devrait sachever en 2013, permettra de mettre à niveau des actions adéquates pour améliorer la compétitivité de la filière. La mise à niveau concerne aussi bien lamont agricole, le volet industriel que la partie qualité pour le consommateur. Avec la crise alimentaire, laccroissement de la production locale se pose avec acuité. Il est question de renforcer le taux de couverture locale qui devrait passer de 45% actuellement, à 55% dici cinq ans. Concernant les agriculteurs, le programme veut rendre les cultures sucrières plus attractives à travers la hausse du revenu des exploitants. Pour Abdelakader Kandil vice-Président de Fimasucre, «les performances agricoles sont nécessaires pour le développement de la filière, le renforcement de la mécanisation et lutilisation des intrants permettront à coup sûr de réduire les coûts et de doper la productivité et la rentabilité ». Les performances industrielles ne sont pas en reste. Un vaste plan dinvestissement a été initié pour moderniser loutil dinvestissement et des milliards de DH sont prévus pour que les unités de production répondent aux meilleures normes. Les acteurs du secteur tablent aussi sur laccroissement des performances en améliorant les rendements dextraction, laugmentation de la productivité de la main-duvre, loptimisation des paramètres de consommation dénergie et des coûts logistiques et de fabrication. Le sucre, qui occupe une place particulière chez les consommateurs marocains, a aussi besoin de lorganisation de son circuit de distribution pour pouvoir couvrir lensemble du territoire national. Le contrat-programme vise aussi à développer la R&D et la sécurisation de laccès à leau.