Après l'intervention du roi, mettant fin au boycott du ministre d'Etat chargé des droits de l'homme Mustapha Ramid des réunions du Conseil du gouvernement pendant un mois, pour protester contre la non-publication au Bulletin officiel du plan d'action national en matière de démocratie et des droits de l'Homme (PANDDH), le projet de soutient la mise en œuvre du plan (2022-2019) va voir le jour. La signature du projet de soutient du PANDDH se fera ce lundi 3 décembre selon un communiqué conjoint du ministère chargé des Droits de l'Homme et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Maroc. Il « vise à partager des informations avec tous les acteurs concernés, à améliorer les connaissances et à renforcer la capacité des acteurs institutionnels pour activer le plan« . Cette reprise en main après des mois de stagnation serait motivée par l'intervention du roi. À l'issue de l'une des récentes réunions du Conseil du gouvernement, Saâd-Eddine El Ottmani avait en effet déclaré avoir annoncé à ses ministres que « le roi accorde une attention particulière au PANDDH et avait décidé que Mustapha Ramadi, ministre des droits de l'homme, dispose d'un plan exécutif ». Le projet gouvernemental de soutien permettra également « le développement de mécanismes et d'indicateurs standard permettant au Maroc de suivre l'évolution de la mise en œuvre du contenu du plan ainsi que les objectifs à atteindre dans le cadre de la programmation stratégique dans le domaine des droits de l'homme » explique le communiqué. Selon la même source, dans le cadre de ce projet, le PNUD s'est engagé à soutenir la mise en œuvre du PANDDH sur quatre ans. Ce projet, doté d'un budget d'environ 28 millions de DH, « repose sur le suivi et l'évaluation du PANDDH au sein du ministère d'Etat chargé des droits de l'homme, sur le renforcement des connaissances des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du plan » précise le même document.