De nouvelles tensions se sont inscrites au dossier sino-américain après des accusations chinoises visant les Etats-Unis. Le consulat des Etats-Unis à Hong Kong a jugé « absurde » les affirmations de médias chinois accusant Washington de violer la nouvelles loi controversée sur la sécurité nationale. Alors que des diplomates américains des hommes politiques pro-démocratie de Hong Kong se sont rencontrés, des médias chinois ont jugé que ces rencontres pourraient enfreindre la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à l'ex-colonie britannique. Selon un article du quotidien nationaliste chinois Global Times, une récente réunion entre le consul général Hanscom Smith et un militant pro-démocratie pourrait être considéré comme une violation du texte sur la sécurité nationale que Pékin à imposé à Hong Kong. Le consulat américain a répondu vendredi à ces accusations en affirmant qu'il a l'habitude de rencontrer les hommes politiques locaux de toute tendance, les pro-Pékin comme les pro-démocratie. « Ces réunions ne sont ni secrètes, ni mystérieuses », a écrit le consulat dans un communiqué. « L'idée que rencontrer des représentants du consulat serait un acte de +collusion+ est absurde« , ajoute-t-il. La loi sur la sécurité nationale condamne toute action qui pourrait avoir une relation avec la sécession, de la subversion, du terrorisme ou de la collusion avec les puissances étrangères et permet à Pékin de se charger de la répressions. Imposée fin juin, cette loi n'en fini pas de faire l'objet de critiques à l'internationale, poussant les démocraties occidentales à ne pas ou ne plus avoir d'accord d'extradition avec Hong Kong qui bénéficiait d'un statut privilégié par rapport à la Chine. Le régime chinois a imposé cette loi sur la sécurité nationale en guise de réponse à la crise politique sans précédent de 2019 à Hong Kong qui a secoué la ville. L'ancienne colonie britannique avait été le théâtre de manifestations quasi quotidiennes souvent d'une grande violence. Les manifestants avaient exprimé leur colère face à une tentative d'imposer une loi sur l'extradition des condamnés vers la Chine, ce qui porte atteinte au principe « Un pays, deux systèmes » qui avait présidé à la rétrocession en 1997. Dans son communiqué, le consulat américain qualifie la loi de « draconienne » et que sa préoccupation centrale n'est pas la sécurité. « Au contraire, elle a été élaborée pour museler les avocats de la démocratie et menacer ceux qui exercent leur droit le plus élémentaire à la liberté d'expression », dénonce le consulat. « Ce serait une tragédie énorme si elle tuait l'ouverture d'esprit, la diversité et la vitalité qui constituent les fondements de ce qui rend Hong Kong tellement unique« , ajoute le consulat.