Le budget 2026 de la Chambre des représentants révèle une enveloppe globale de 668,4 millions de dirhams. Une attention particulière a été accordée à la diplomatie parlementaire, aux missions à l'étranger et à l'amélioration des conditions de travail des députés et fonctionnaires dans l'élaboration de ce plan budgétaire. Selon le budget pour l'exercice 2026 présenté par Rachid Talbi El Alami, président de la première Chambre du Parlement, devant la Commission des finances, 55,6 millions de dirhams seront dédiés à la diplomatie parlementaire. Cette enveloppe comprend 13 millions pour le déplacement des députés à l'étranger, 4,5 millions pour les déplacements des fonctionnaires, 10 millions pour les indemnités liées aux missions internationales et 2,5 millions pour d'autres indemnités de mission. Deux millions de dirhams sont prévus pour le transport de personnalités étrangères et deux millions supplémentaires pour la location de véhicules. Les frais d'hébergement, de restauration et de réception sont estimés à 14,1 millions de dirhams, tandis que 6,5 millions sont consacrés aux cotisations auprès d'organismes régionaux et internationaux. L'achat de cadeaux pour les délégations parlementaires étrangères bénéficie d'un million de dirhams. La gestion du parc automobile de la Chambre mobilise 600.000 dirhams pour la maintenance et les réparations, 19,6 millions pour le carburant et les huiles, 200.000 dirhams pour l'assurance des véhicules et chauffeurs, et 97.000 dirhams pour la taxe annuelle sur les véhicules. Sur le plan national, 7 millions de dirhams sont alloués aux déplacements des députés à l'intérieur du Royaume, un million pour les indemnités de déplacement et le changement de résidence des fonctionnaires, et 250.000 dirhams pour diverses dépenses, notamment les uniformes officiels. Le budget de fonctionnement totalise 648,4 millions de dirhams, répartis entre 478,3 millions pour le poste des députés et employés, et 170,1 millions pour les équipements et dépenses diverses. Le budget d'investissement est fixé à 40 millions de dirhams, avec une répartition équitable de 20 millions entre crédits de paiement et crédits d'engagement. Sur un autre registre, Talbi El Alami a tenu à rappeler que, durant la législature en cours, la Chambre a adopté 166 lois et traité plus de 10.000 amendements, dont 1.905 ont été acceptés. Les commissions permanentes ont tenu 583 réunions législatives et 237 réunions de contrôle portant sur 119 sujets. Le président a souligné que cette activité reflète directement le travail des 395 députés représentant la nation et traduit la volonté collective de servir l'action parlementaire. La transparence et l'ouverture sont au cœur de cette dynamique, selon le président de la Chambre. La diffusion en direct des séances publiques et la publication de toutes les interventions permettent aux citoyens de suivre les débats et d'évaluer les positions des parlementaires, a-t-il indiqué. De plus, Talbi El Alami a insisté sur le rôle central de la Chambre dans le renouvellement du discours parlementaire, notamment sur la question de l'unité territoriale du Royaume, en lien avec les récentes avancées diplomatiques concernant le Sahara marocain et le processus de reconnaissance internationale de l'autonomie sous souveraineté marocaine. Le président a également souligné l'importance de moderniser la communication institutionnelle, via le site web de la Chambre qui accueille entre 4.000 et 5.000 visiteurs par jour, pouvant dépasser 15.000 certains jours. La plateforme a pour objectif d'informer le public des évolutions officielles et non de diffuser une communication promotionnelle, cette mission relevant des députés et des groupes parlementaires. D'une autre part, Talbi El Alami a reconnu les limites des infrastructures actuelles, notamment dans l'ancien bâtiment de la Chambre, et a indiqué que des solutions alternatives sont à l'étude pour améliorer l'environnement de travail des fonctionnaires et garantir le bon fonctionnement institutionnel. Il a fait savoir que la prochaine phase prévoit également la tenue de sessions de dialogue avec les jeunes et les députés pour adapter le discours politique national aux transformations du Royaume, en cohérence avec son statut de puissance régionale émergente.