Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a évité de répondre aux questions soulevées, notamment par ses alliés, concernant la récente résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur la question du Sahara occidental. Lors de la séance plénière du 12 novembre à la Chambre des représentants, des députés de la coalition d'extrême gauche Sumar, de Podemos ainsi que des indépendantistes basques de EH Bildu, tous soutiens du Polisario, ont interpellé le Premier ministre sur ce dossier. Ils ont également évoqué l'accord agricole provisoire conclu entre le Maroc et l'Union européenne, incluant les produits originaires du Sahara. Pedro Sanchez s'est contenté d'adresser un message ferme à ses partenaires : «Ce jeu qui consiste à faire semblant d'être au gouvernement tout en l'étant réellement ne fonctionne pas très bien. Ils feront ce qu'ils voudront s'ils souhaitent critiquer le gouvernement et l'ensemble de ses ministères.» «Pouvez-vous imaginer que nous (les socialistes, ndlr) fassions la même chose avec les ministres de Sumar ? Non, nous sommes très clairs sur l'intérêt général et sur l'objectif de ce gouvernement de coalition progressiste.» Pedro Sanchez Les députés de Sumar, Podemos et EH Bildu ont appelé le chef du gouvernement à retirer son soutien au plan marocain d'autonomie pour le Sahara. N'ayant obtenu aucune réponse de Pedro Sanchez, ils espèrent revenir à la charge lors de la prochaine comparution du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, consacrée à la question du Sahara. Les formations Sumar, Podemos, EH Bildu, le Bloc nationaliste galicien et la Gauche républicaine catalane soutiennent l'actuel gouvernement présidé par Pedro Sanchez depuis le 25 novembre 2023.